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SARRERA DESBERDINA:

Croissance démographique

La croissance démographique ou accroissement démographique Écouter ou variation totale de population est la différence entre l’effectif d’une population à la fin et au début d’une période donnée (généralement un an)[1],[2].
Elle peut être exprimée par le taux d'évolution du nombre d’individus au sein d’une population par unité de temps et pour aussi n’importe quelle espèce (animale ou végétale, par exemple).
Elle se décompose en deux parties distinctes :
Si la somme de ces deux composantes est négative, la croissance de la population sera alors négative (c'est la décroissance démographique). Une démographie peut également être stable avec une croissance démographique nulle.
En démographie, la « croissance démographique » est l'évolution de la taille d'une population pour un territoire donné, le « taux d’accroissement démographique » décrit le rythme de cette évolution (augmentation ou diminution)[3].
Il correspond à la variation de la population au cours d’une période de temps et s’exprime généralement en pourcentage du nombre d’individus dans la population à la mi-période (ou la population moyenne).
Par ailleurs, la somme des taux d’accroissement naturel et migratoire permet également de déterminer le taux d’accroissement démographique.
De 6 000 à 5 000 ans av. J.-C., la population mondiale est estimée varier entre 6 et 8 millions d'humains. Passée de 100 millions à l'âge du bronze à 200 millions d'individus au Moyen Âge, c'est surtout à partir du XIXe siècle que l'accroissement démographique devient exponentiel avec les progrès économiques et sanitaires ; auparavant seuls 2 des 6 enfants qu'une femme mettait en moyenne au monde survivaient jusqu'à l'âge de la procréation[4].
En démographie et en écologie, le taux de croissance d'une population ou TCP (« PGR » pour Population growth rate) se calcule habituellement pour une population donnée et pour une période donnée, à partir d'un temps t0.
Un taux positif signifie que la population augmente. Un taux négatif signifie qu'elle diminue. Un taux zéro signifie que la population totale est numériquement identique pour le début et la fin de la période considérée (c'est-à-dire que la différence nette entre naissances, morts et migration est de zéro). Un taux de zéro n'exclut pas des changements importants dans la distribution des âges et/ou dans les taux de natalité, d'immigration ou de mortalité[5].
Exemple pour l'Autriche :
Soit ((8 185 000 - 8 047 000) / 8 047 000) * 100 ~ 1,71 %.
Ainsi, la population de l'Autriche a augmenté de 1,71 % entre 1995 et 2005.
En 2011, pour la Belgique, le taux de natalité est 10,06 ‰ et le taux de mortalité est 10,57 ‰ d'où :
Ainsi le taux d'accroissement naturel de la Belgique est -0,051 %.
Le solde migratoire de la Belgique est 1,22 ‰ soit en pourcentage 0,122 %.
La somme du taux d'accroissement naturel et du solde migratoire correspond à 0,071 %. En 2011, la Belgique a donc un taux d'accroissement démographique de 0,071 %.
En 2019, le taux d’accroissement démographique de la population mondiale est de 1,0 % annuellement. Ainsi, la population mondiale s’accroît annuellement d'environ 80 millions de personnes.
À l'échelle mondiale, le taux de croissance démographique s'est néanmoins graduellement atténué depuis les années 1970, après un pic dans les années 1960, avec plus de 2,0 % par année[6]. Le rythme de croissance de la population est hétérogène, variant fortement selon les pays et régions.
L'accroissement démographique est selon l'ONU le « principal facteur à l'origine de l'augmentation des besoins alimentaires ». Source de pression croissante sur les ressources naturelles difficilement, couteusement ou lentement renouvelables, il doit - toujours selon l'ONU - être maîtrisé pour assurer un développement durable, qui nécessite sécurité alimentaire et stabilité politique. La stabilisation rapide de la population mondiale est une condition de la sécurité alimentaire durable[7]
La pression démographique entraîne le plus souvent une surexploitation des nappes phréatiques pour l'agriculture irriguée, qui fait baisser le niveau des aquifères un peu partout dans le monde, mettant en péril la sécurité alimentaire[8].
L'accroissement démographique a pour effet d'augmenter l'empreinte écologique, et de diminuer la biocapacité disponible par tête. Ainsi, malgré les progrès techniques (intrants agricoles, irrigation…) qui ont contribué à augmenter la capacité agricole par l'accroissement des rendements moyens par hectare des cultures, portant la biocapacité totale de la planète de 9,9 à 12 milliards d’hectares globaux (hag)[9] entre 1961 et 2010, la population humaine mondiale étant passée de 3,1 à près de 7 milliards d’habitants durant la même période, la biocapacité disponible par tête a été ramenée de 3,2 à 1,7 hag[10]. En 2007, l'empreinte écologique de l'humanité atteignait 2,7 hag (hectares globaux) par personne, alors que la biocapacité de la Terre n'était que 1,8 hag par personne, soit une surexploitation écologique de 50 %. Il faudrait donc un an et demi pour régénérer les ressources consommées par l'homme en 2007 et absorber le CO2 produit[11].
D'après le journal Le Monde, « Sur les deux milliards de Terriens en plus en 2050, la moitié vivra dans un bidonville »[12].
l’accroissement naturel ;
le solde migratoire.

  • « Glossaire:Accroissement de la population », sur ec.europa.eu (consulté le )
  • « Accroissement total de population / Variation totale de population », sur insee.fr (consulté le )
  • Définition de l'INSEE.
  • Surpopulation : l'expansion démographique n'est pas linéaire, Lise Barnéoud, Sciences et Vie, n°1108, janvier 2010, page 76.
  • Association of Public Health Epidemiologists in Ontario
  • (en) World population growth rates 1950-2050
  • Fiche/poster sur l'Accroissement démographique, réalisé par l'ONU à l'occasion du Sommet mondial de l'alimentation, Rome, 13-17 novembre 1996, d'après Division de la population de l'ONU : révision 1994.
  • Résumé du deuxième rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau
  • Notion d'hectare moyennement productif (forêts très productives, mers moins productives)
  • Empreinte écologique sur le site du WWF France
  • Rapport Planète vivante 2010 du WWF, partie 1, p. 36
  • Grégoire Allix, « « Sur les deux milliards de Terriens en plus en 2050, la moitié vivra dans un bidonville » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
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