corbeau
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- « Corbeau », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales
- Serge Jodra, « Les Corbeaux », sur Imago Mundi, (consulté le ) : « le nom de Corbeaux peut être appliqué à deux genres de Passeriformes »
- « corbillat - Académie 9e édition » , sur www.cnrtl.fr
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- Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Nouveau dictionnaire étymologique et historique, 2e éd., Paris, Larousse, 1971 (1e éd., 1938), p.199a
- Informations lexicographiques et étymologiques de « corbeau » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- Henriette Walter, Pierre Avenas, La mystérieuse histoire du nom des oiseaux, Robert Laffont, (lire en ligne), p. 88.
- (en) Hans Bahlow, Dictionary of German Names, University of Wisconsin Press, , p. 237.
- Christine F. Madden, Beatriz Arroyo et Arjun Amar, « A review of the impacts of corvids on bird productivity and abundance », Ibis, vol. 157, no 1, , p. 1–16 (DOI 10.1111/ibi.12223)
- (en) Christian Rutz, « Tool bending in New Caledonian crows », Royal Society Open Science, (lire en ligne)
- « Homepage [fr-FR] », Solognac, (lire en ligne, consulté le )
- « Décret no 88-940 du 30 septembre 1988 relatif à la destruction des animaux classés nuisibles en application du premier alinéa de l'article 393 du code rural », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Dégâts causés aux cultures par les corvidés - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
- « La chasse dans tous ses états avec le Chasseur Du Dimanche », sur www.chasseurdudimanche.com (consulté le )
- Legifrance, « Accueil | Légifrance, le service public de l'accès au droit », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Corneille noire ou Corbeau freux ? », sur www.lpo.fr (consulté le )
- « 9 choses fascinantes et méconnues à savoir sur les corbeaux, ces magnifiques oiseaux qui souffrent malheureusement d'une mauvaise réputation... », Demotivateur.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Jackie Chappell, « Living with the Trickster: Crows, Ravens, and Human Culture », PLoS Biology, vol. 4, no 1, , e14 (résumé)
Corbeau
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Corbo.
Pour les articles homonymes, voir Corbeau (homonymie) et Corbiau (homonymie).
Taxons concernés
Plusieurs espèces parmi le genre Corvus
Corbeau est un terme vernaculaire composant le nom normalisé de plusieurs espèces du genre Corvus qui comprend aussi les corneilles. Ce terme ambigu est aussi utilisé, par défaut, pour désigner diverses espèces de Corvidés à plumage noir de ce genre[1], voire aussi du genre Pyrrhocorax[2], bien que ces espèces possèdent des noms vernaculaires bien établis, comme les corneilles ou les choucas. Le petit du corbeau s’appelle le corbillat[3] et la progéniture de la corneille s'appelle le cornillat[4].
Dans la culture populaire, le grand, charognard et noir corbeau est chargé de symboles.
Le terme corbeau procède de l'ancien français corp (anglo-normand corf) dérivé avec le suffixe diminutif -el (cf. encorbellement) devenu -eau en français moderne[5]. Corp est lui-même issu, par l'intermédiaire d'une variante non attestée *corbu, du latin corvus[6] lequel sert à désigner le genre. Une forme ancienne de ce terme, encore utilisée dans les parlers de l'ouest de la France, est corbiau.
À partir de la période des migrations à la fin du Ve siècle, la racine germanique hram (« corbeau ») participe à la formation, dans la société franque, de prénoms et de patronymes d'origine germanique (Bertrand « le célèbre corbeau », Gontran « le corbeau guerrier », Audran « le vieux corbeau », Enguerrand « le corbeau messager »…), probablement sous l'influence de Hugin et Munin corbeaux de la mythologie nordique qui accompagnent Odin et sont les symboles de la sagesse[7],[8].
Les caractéristiques générales des corbeaux sont celles du genre Corvus, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie.
Souvent considérés par les autorités comme des prédateurs nuisibles capables de menacer les populations de certaines espèces d'oiseaux sauvages ou domestiques, ils sont l'objet de campagnes d'élimination (par tirs, piégeage). Pourtant, l'effet de la prédation de ces corvidés sur leurs proies potentielles est globalement limité[9].
Il est à noter qu'une certaine espèce de corbeau, le corbeau calédonien, possède des capacités rarement observées dans le règne animal. Cette espèce est en effet capable de fabriquer et d'utiliser des outils[10].
Les tenants de leur chasse justifient la destruction des corbeaux par une nécessité. Ils évoquent soit la destruction du gibier ou des récoltes, soit la transmission de maladies, soit la compétition avec d’autres espèces. Dans leur milieu naturel, les corbeaux ont en réalité surtout un rôle de charognard et ils limitent de ce fait la transmission de nombreuses maladies.
Les sociétés humaines ont par contre souvent déstabilisé l’environnement des corbeaux en pratiquant la monoculture, l’élevage intensif, et les décharges à ciel ouvert.
En raison de son alimentation parfois peu saine, le corbeau peut être porteur de certains agents pathogènes entériques susceptibles de provoquer des maladies diarrhéiques chez l’homme. Il peut aussi, comme la plupart des oiseaux, être le vecteur de la psittacose.
Il s'agit d'un sifflet qui imite le cri du corbeau.
Il s'agit du camouflage, il doit se fondre au mieux dans l'environnement pour ne pas se faire repérer par les corvidés[11].
De nombreuses versions de la législation[12] ont été abrogées depuis le . Le corbeau ne peut plus être tiré dans le nid, et la destruction du corbeau freux nécessite désormais un accord préfectoral[13].
Ancien décret no 88-940 du - art. 1 JORF : « Après avoir pris l'avis du conseil général, le préfet d'un département où des ravages seraient occasionnés aux récoltes par des corbeaux ou des pies, aura le droit d'ordonner la destruction des nids de ces oiseaux nuisibles. »
Ancien décret no 88-940 du - art. 1 JORF : « Cette destruction sera faite par tout propriétaire, fermier, locataire, métayer, usufruitier ou usager des terrains où sont les arbres portant les nids et suivant les conditions imposées par la loi du concernant la destruction des insectes, des cryptogames et autres végétaux nuisibles à l'agriculture[14]. »
Ancien décret no 88-940 du - art. 1 JORF : « Dans chaque département, la destruction au fusil des pies et des corbeaux sera réglementée par le préfet, dans son arrêté sur la police de la chasse, après avis du conseil général[15]. »
Les corbeaux sont des alliés écologiques. En effet, en stockant les graines desquelles ils se nourrissent, les corbeaux favorisent naturellement le reboisement. Ils détruisent également bon nombre d’insectes et de rongeurs indésirables pour l'humain, car se nourrissant des récoltes, comme les campagnols et autres petits mammifères. Charognards, les corbeaux permettent de plus de limiter la propagation de maladies, en se débarrassant des carcasses d'animaux morts[16].
Liste alphabétique des corvidés portant précisément ce terme dans leur nom normalisé d'après la Commission internationale des noms français des oiseaux (CINFO).
Liste alphabétique des noms vernaculaires ou noms normalisés obsolètes désignant aussi des corbeaux.
Le corbeau est un oiseau réputé pour sa grande longévité (qui pourrait dépasser trente ans), son intelligence et son organisation sociale qui semblent très supérieures à la moyenne des oiseaux. Il n'a quasiment jamais été chassé, sauf dans les périodes de grande famine, sa chair étant considérée comme immangeable, sauf après une très longue cuisson.
L'intelligence des corbeaux correspond à celle d'un enfant de deux à cinq ans. Ils sont capables de communiquer par signes et ont un intérêt pour les jeux. Ils sont également capables d’empathie pour les autres[17].
Du fait du comportement charognard de ces espèces, le corbeau a aujourd'hui mauvaise réputation en Occident. Ceci n'a pas toujours été le cas puisque Hugin et Munin, deux grands corbeaux dans les mythologies nordiques étaient les messagers du dieu Odin[18]. Dans la mythologie amérindienne, le Grand Corbeau est à l'origine de la création du monde et est le protecteur des humains[17]. En France, le corbeau est un surnom employé dans le jargon judiciaire et médiatique pour désigner l'auteur d’une lettre anonyme, appelé en langage spécialisé un anonymographe.
En architecture, le corbeau a donné son nom à l'élément de console, le « corbeau », ainsi que l'encorbellement, qui lui est associé, tous deux issus de l'ancien français corbel. Placés en couronnement d'un mur, ils rappellent le comportement de l'oiseau qui se percherait au-dessus d'un mur.[réf. nécessaire]
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