glissement

glissement

  • Orokorrak
  • en sliding; slipping
  • es deslizamiento
  • eu lerradura; irristadura

glissement m

1
  • ca lliscament m
  • de Gleiten n; Rutschen n; Schlupf m
  • en slipping
  • es deslizamiento m
  • eu lerradura
  • gl esvaramento m
  • it scorrimento m
  • pt escorregamento m
2
  • ca lliscament m
  • de Ausgleiten n; Schlupf m
  • en slipping
  • es resbalamiento m
  • eu lerradura
  • gl esvaramento m
  • it slittamento m
  • pt escorregamento m

SARRERA DESBERDINA:

Glissement de terrain

Pour les articles homonymes, voir Glissement (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Écroulement, Lave torrentielle, Coulée de boue ou Éboulis.
Un glissement de terrain est un phénomène d'origine sismique, géologique ou géophysique où une masse de terre descend sur une pente, autrement dit un plan de glissement, qui peut être plus ou moins continu, et plus ou moins incurvé. Les conséquences d'un glissement peuvent être considérables, incluant des pertes en vies humaines, la destruction des infrastructures, des dommages causés aux terres et la perte de ressources naturelles.
Les signes précurseurs d'un glissement de terrain sont souvent des fissures ou des renflements dans une pente, un écoulement inhabituel d'eau sur une pente, un changement soudain dans le débit des cours d'eau ou encore l'éboulement de petites roches.
Après la mise en mouvement, la masse conserve globalement sa consistance et sa physionomie. Elle est donc toujours reconnaissable ; ceci différencie le glissement de terrain des coulées de boue ou de sable, qui n'ont pas de forme propre. Dans certains cas, des millions, voire dizaines de millions de m3 peuvent être concernés et brutalement détruire des villages entiers (comme au Népal en 2015 où un glissement de terrain a enseveli plusieurs villages dont celui de Langtang (en) et environ 400 personnes. Il est estimé que l'énergie libérée était l'équivalent de celle de la bombe atomique d'Hiroshima).
Le glissement de terrain est un type de mouvement gravitaire. Par analogie avec certains auteurs anglophones (landslide en anglais), les médias francophones utilisent parfois improprement le terme « glissement de terrain » pour désigner des phénomènes différents (solifluxion par exemple).
Les glissements de terrain affectent souvent des formations marneuses ou argileuses, qui se caractérisent par des loupes de glissement superficielles (appelées aussi loupes d'arrachement : demi-sphères biconvexes avec des structures d'arrachement et de rupture en tête et de grosses déformations de la surface en pied et en front[1] de glissement).
Le glissement de terrain ne doit pas être confondu avec :
Les phénomènes d'érosion sous l'effet des eaux météoriques (ravinement) sont parfois difficiles à différencier des glissements superficiels évoluant en coulées de boue ; le critère de différenciation porte sur l'existence d'un mouvement du sol significatif avant la phase de liquéfaction en coulée boueuse.
Plusieurs matériels et méthodes sont utilisés sur le site de Valabre afin de caractériser au mieux ce processus d'effondrement. Des essais mécaniques ont été réalisés sur les gneiss du socle[7].
Cet essai a permis d'avoir des connaissances sur l’anisotropie des gneiss. Il consiste à transporter un bloc de gneiss au laboratoire afin d’y prélever six carottes de 80 mm de hauteur et de 40 mm de diamètre. Cinq de ces échantillons ont été soumis à une compression uniaxiale sous presse. Ils sont chargés mécaniquement par une presse asservie de type MTS system, piloté par un système Testar IIm, avec une rigidité de 102 N/m qui peut servir à la réalisation des essais de compression. Elle est équipée d'un vérin vertical de force maximale 1,1 MN et de course 100 mm et d'un vérin horizontal de force maximale 225 kN et de course de 50 mm[8].
Le microscope optique polarisant est un outil d’observation de lame mince permettant de déterminer les caractéristiques pétrographiques microscopiques : taille des grains, forme, texture, etc.
Le gneiss est une roche métamorphique, constitués par des lits clairs quartzofeldspathiques (feldspaths alcalins et plagioclases) et des lits sombres représentés par de la biotite[9].
La foliation est toujours présente et correspond au plan d’aplatissement d’anisotropie de la roche due généralement à une déformation ductile et qui s’est produite en même temps que le métamorphisme.
La foliation est essentiellement marquée par des cristaux de biotite associée souvent à la muscovite[10].
Les micas présentent un aspect tabulaire, s’alignant dans le plan de foliation et soulignant des bandes de cisaillement[11].
La biotitemicas le plus abondant présente parfois une rétromorphose en chlorite plus ou moins intense.
Outre les dégâts humains et matériels qui surviennent parfois, ces évènements peuvent modifier (parfois significativement) le paysage, créer des lacs[12] ou petites retenues d'eau, plus ou moins durables ou instables, affecter des infrastructures et modifier le fonctionnement de la circulation locale de l'eau et des sédiments[13], ce qui affecte aussi les écosystèmes. Ils laissent notamment des traces dendochronologiques, qui permettent de rétrospectivement les étudier[14],[15],[16], ce qui intéresse aussi des disciplines scientifiques telles que la paléosismique[17], la datation des glissements de terrain[18] et la dendrogéomorphologie[19].
L'imagerie satellitaire, aérienne et par drones (utilisés au Népal par exemple) et l'amélioration des technologies GPS ont permis d'utiliser la photogrammétrie numérique pour mieux comprendre les conséquences et la nature de certains types de glissements de terrain, dont en France au Sauze dans les Alpes-de-Haute-Provence[20].
La prévention contre le risque de glissement de terrain consiste à réaliser des travaux permettant de stabiliser les sols susceptibles de présenter des signes d’instabilité[21]. Pour cela, trois catégories de travaux de stabilisation sont possibles[22],[23].
Les techniques de terrassement permettent de stabiliser les terrains en extrayant ou déplaçant une certaine masse de roche pour garantir un état d’équilibre.
Depuis les recherches de Collin[24], l’eau est considérée comme le facteur prépondérant de l’instabilité et donc des glissements des terrains. Ce dispositif permet de réduire l’action de l’eau (drainage, dissolution…) ainsi que de la canaliser pour l’évacuer hors des terrains instables.
Celle-ci a pour but de réduire ou arrêter les déformations des terrains, elles ont donc une influence sur les conséquences des glissements de terrain.
Sur les autres projets Wikimedia :
Partie inférieure rigide en béton installée sur le pied du glissement avec ancrage ;
Partie supérieure souple composée de pierres emboîtées.
Un ancrage passif : il est constitué par des armatures (barres d’acier) scellées dans la roche. Ce procédé permet de fixer un volume de roche instable sur un faciès stable se trouvant en profondeur ;
Un ancrage actif : constitué de barres en acier scellées au fond de trous au-delà de la zone instable et mises en tension.
Une partie supérieure composée de géotextile biodégradable favorisant la revégétalisation ;
Une partie inférieure composée de rondins de bois entrecroisés avec un remplissage de petits blocs.

  • Le bloc-diagramme d'une loupe superficielle de glissement montre en effet différentes parties appelées tête, corps, pied et front.
  • Gargani J.. Influence of Relative Sea-Level Rise, MeteoricWater Infiltration and Rock Weathering on Giant Volcanic Landslides. Geosciences, 13, 4, 113, 2023.
  • A. Billard, T. Muxart, E. Derbyshire, Y. Egels, M. Kasser, J. Wang, Glissements de terrain induits par les pluies dans les lœss de la Province de Gansou, Chine In Annales de Géographie, Armand Colin, 1992, p. 520-540.
  • P. Alfonsi, Relation entre les paramètres hydrologiques et la vitesse dans les glissements de terrain, Exemples de La Clapière et de Séchilienne (France), Revue française de géotechnique no 79, 1997, p. 3-12.
  • a et b Jane Qiu, Killer landslides: The lasting legacy of Nepal’s quake A year after a devastating earthquake triggered killer avalanches and rock falls in Nepal, scientists are wiring up mountainsides to forecast hazards, Nature, 25 avril 2016
  • (en) Kenneth J. Hsü, « Catastrophic Debris Streams (Sturzstroms) Generated by Rockfalls », Geological Society of America Bulletin, vol. 86, no 1,‎ , p. 129–140 (DOI 10.1130/0016-7606(1975)86<129:CDSSGB>2.0.CO;2, lire en ligne, consulté le )
  • Muriel Gasc-Barbier, « Étude de l’anisotropie des roches par méthode ultrasonique – Application au gneiss de Valabres (06) », Bulletin des Laboratories des Ponts et Chaussees,‎ (lire en ligne)
  • « https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00996919/document », https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00996919/document,‎ https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00996919/document
  • « http://www.fonjatany-mth.com/pdf/potentiel/dea_yohann_offant-sahambano.pdf », http://www.fonjatany-mth.com/pdf/potentiel/dea_yohann_offant-sahambano.pdf,‎ http://www.fonjatany-mth.com/pdf/potentiel/dea_yohann_offant-sahambano.pdf
  • (en + fr) « Foliation index determination for fine-grained metamorphic rocks », Bulletin of the International Association of Engineering Geology - Bulletin de l'Association Internationale de Géologie de l'Ingénieur,‎ (lire en ligne)
  • Joel Sarout, « Propriétés Physiques et Anisotropie des Roches Argileuses : Modélisation Micromécanique et Expériences Triaxiales. (Physical Properties and Anisotropy of Shales: Micromechanical Modelling and Triaxial Experiments) », Thèse, .
  • N.D. Perrin, G. T. Hancox, Landslide dammed lakes in New Zealand, Newsletter-Geological society of New Zealand, (80), 1998, p. 75-76.
  • M. J. Page, L. M. Reid, I. H. Lynn, Sediment production from Cyclone Bola landslides, Waipaoa catchment, Journal of Hydrology. New Zealand, 38(2), 1999, p. 289-308 (résumé).
  • C. Bégin, L. Filion, Analyse dendrochronologique d'un glissement de terrain de la région du Lac à l'Eau Claire (Québec nordique), Canadian Journal of Earth Sciences, 22(2), 1985, p. 175-182
  • Markus Stoffel, David R. Butler, Christophe Corona, Geomorphology, Mass movements and tree rings: A guide to dendrogeomorphic field sampling and dating, 200, 2013, p. 106-120
  • B.H. Stoffel, D.R. Luckman, M. Butler, M. Bollschweiler, Dendrogeomorphology: Dating Earth-Surface Processes with Tree Rings, 2013, p. 125-144
  • Randall W. Jibson, Chapter 8 Using Landslides for Paleoseismic Analysis, 2009, p. 565-601
  • P. Schoeneich, La datation des glissements de terrain, Landslides. Glissements de terrain, 1992, p. 205-212.
  • Laurent Astrade, Jean-Paul Bravard, Norbert Landon, Mouvements de masse et dynamique d’un géosystème alpestre : étude dendrogéomorphologique de deux sites de la vallée de Boulc (Diois, France), Géographie physique et Quaternaire, 52, 1998, p. 153
  • D. Weber, A. Herrmann, Contribution de la photogrammétrie numérique à l’étude spatio-temporelle de versants instables ; l'exemple du glissement de terrain de Super-Sauze (Alpes-de-Haute-Provence, France), Bulletin de la Société géologique de France, 171(6), 2000, p. 637-648 (résumé)
  • « Stabilisation des glissements de terrain », sur observatoire-regional-risques-paca.fr (consulté le ).
  • « Prévention contre les glissements de terrain », sur rme.ac-rouen.fr, (consulté le ).
  • « Comment protéger un bâtiment contre les glissements de terrain et les coulées de boue », KVF \ AEAI,‎ (lire en ligne)
  • A. Collin, Recherches expérimentales sur les glissements spontanés des terrains argileux, accompagnées de considérations sur quelques principes de la mécanique terrestre, Paris, Carilian-Gœury et Vve Dalmont, , 182 p. (lire en ligne)
  • Christian Chapeau et Jean-Louis Durville, « l'eau et les risques de glissements de terrain », Géosciences,‎
  • « Les mouvements de terrain », prévention des risques naturels,‎ (lire en ligne)
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