- Orokorrak
- sin.cannelure
- en groove; channel
- es estría
- eu ildaska
strie
Ez dago emaitzarik
Bilatutako terminoa ez dago hiztegian.
- « Syrie: révolution ou guerre civile? », L'Express, (lire en ligne, consulté le )
- Monique Mas, « Syrie: la fuite en avant sanglante d'un régime totalitaire », Radio France internationale, (lire en ligne, consulté le )
- Alexis Afeiche, « « Dans la tête de Bachar Al-Assad », autopsie d’un régime totalitaire à l’image moderne », Le Monde arabe, (lire en ligne, consulté le )
- Akram Belkaïd, « Stratégies du pouvoir syrien », Le Monde diplomatique, , p. 25 (lire en ligne, consulté le )
- Mélodie Le Hay, « Bachar el-Assad : un homme à deux visages », Les clés du Moyen-Orient, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Middle East :: Syria — The World Factbook »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.cia.gov (consulté le )
- Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
- (en) « Gini index », sur Banque mondiale (consulté le ).
- « Syrie : l'ombre du massacre de février 1982 plane toujours sur Hama », sur Le Monde, (consulté le ).
- Judith Cahen, « Les déboires du « printemps de Damas » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
- « Ban Ki Moon soumet au Conseil de sécurité ses propositions pour restructurer la Mission de supervision en Syrie », sur le centre d'actualités de l'Organisation des Nations unies, (consulté le ).
- « Syrie : le terrible jeu de dupes des grandes puissances à l’ONU », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) Wallace B. Fleming, The History of Tyre, Columbia University Press, New York, , p. 3.
- Bernard Lewis, Histoire du Moyen-Orient, p. 32.
- UNESCO, « Ancienne ville de Damas », sur whc.unesco.org (consulté le ).
- Michel Fortin, Syria Land of Civilization, Paris, Editions de L'Homme, .
- « Ancienne ville de Damas », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- « Rapport de la commission chargée par le Conseil de l'étude de la frontière entre la Syrie et l'Irak », sur Bibliothèque numérique mondiale, (consulté le ).
- Thibaut Klinger, Thèmes de Culture Générale. Géopolitique, Concours et examens 2013 ; éditions Vuibert, Paris, janvier 2013.
- Henri de Wailly, 1945, l'Empire rompu : Syrie, Algérie, Indochine, Paris, Perrin, , 312 p. (ISBN 978-2-262-03246-3 et 978-2-262-04032-1, BNF 42707607, présentation en ligne, lire en ligne).
- Elisabeth Longuenesse, Cyril Roussel. «Retour sur une expérience historique : la crise syrienne en perspective». Elisabeth Longuenesse, Cyril Roussel. Développer en Syrie: Retour sur une expérience historique, Presses de l’Ifpo, 240 p., 2014, Cahiers de l’Ifpo 8, 9, lire en ligne
- « Syrie Bachar el-Assad dans la dernière ligne droite », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le )
- « L'héritage d'Assad l'impitoyable », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Grégoire Fleurot, « Le top 10 des dictateurs les mieux élus », sur Slate.fr, (consulté le )
- Salam Kawakibi, Préface de Jihad academy, livre de Nicolas Hénin, Paris, Le livre de poche, , 252 p. (ISBN 978-2-253-18586-4), p. 11
- (en-GB) « Syria: The story of the conflict », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
- Paul Gogo, « Le général russe Dvornikov, des carnages de la Tchétchénie au Donbass », sur Libération (journal), (consulté le )
- « En pleine crise économique, Assad sacrifie le Premier ministre Khamis », L'Orient-Le Jour, .
- Fabrice Balanche, Le régime d’Assad a échoué à restaurer sa pleine souveraineté sur la Syrie, Revue Défense Nationale, 2022/HS3 (N° Hors-série), pages 39 à 43
- « Effectifs militaires par tête » (version du sur Internet Archive).
- Michel GILQUIN, D'Antioche au Hatay, l'histoire oubliée du sandjak d'Alexandrette, Paris, Ed. L'Harmattan, , 220 p. (ISBN 2-7384-9266-5).
- (en) GEF Country Portfolio Evaluation : Syria (1994–2008), GEF Evaluation Office (ISBN 978-1-933992-24-2, lire en ligne)
- « Syrien: Gouvernements, Städte & Orte - Einwohnerzahlen, Karten, Grafiken, Wetter und Web-Informationen », sur citypopulation.de (consulté le )
- Mohamed al-Dbiyat, p. 28.
- Zakaria Taha 2016, p. 83.
- (en) Neil MacFarquhar, « Syrians Say They Are Feeling the Grip of Sanctions », The New York Times, (consulté le ).
- Anne Barnard, « Syria Weighs Its Tactics as Pillars of Its Economy Continue to Crumble », sur NYTimes.com, (consulté le )
- Samar Ozmichli, « Report Shows Impact of War on Syrian Economy »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al-Monitor, (consulté le )
- « Syrie: l'UE décrète un embargo sur le pétrole », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « L'Europe lève partiellement l'embargo pétrolier avec la Syrie », sur Libération.fr, (consulté le )
- Zakaria Taha 2016, p. 22.
- Zakaria Taha 2016, p. 90.
- Zakaria Taha 2016, p. 84.
- Élodie Vital, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette et Marine de Tilly, Syrie, Petit Futé, 2008, 360 p., p. 71.
- Zakaria Taha 2016, p. 110.
- Frédéric Pichon, Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, Éditions du Rocher, 2014, p. 19-20.
- (en) « Syria - World Directory of Minorities & Indigenous Peoples », sur Minority Rights Group (consulté le ).
- (en) « Middle East :: Syria — The World Factbook », sur cia.gov (consulté le )
- « Syrian Jews Find Haven In Brooklyn », The New York Times, (lire en ligne)
- Le rôle des Kurdes dans la création de l'État syrien, thèse de doctorat en science politique, sous la direction de George Almaden, université de Paris 10, 1992.
- Jamal Khaznadar, Guide de journalisme kurde, publication du ministère de la Culture irakien, Bagdad, 1973, en trois langues (anglais, arabe et kurde).
- « Réfugiés syriens : réapprendre le Français grâce à l'Oeuvre d'Orient », sur TV5MONDE, (consulté le )
- Maison Mahdil, « La Syrie vue du ciel | », sur babelmed.net (consulté le )
Wikipediako bilaketara joan
SARRERA DESBERDINA:
Syrie
Pour les articles homonymes, voir Syrie (homonymie).
Pour les articles ayant des titres homophones, voir Scierie et Siri.
République arabe syrienne
(ar) الجمهورية العربية السورية
33° 31′ 32″ N, 36° 18′ 52″ E
La Syrie (en arabe : سوريا / sūriyā), de son nom complet la République arabe syrienne (en arabe : الجمهورية العربية السورية / al-jumhūriyya al-ʿarabiyya as-sūriyya), est un pays d'Asie de l'Ouest. Située sur la côte orientale de la mer Méditerranée, elle possède des frontières terrestres avec la Turquie, l'Irak, la Jordanie, Israël, le Liban et une frontière maritime avec Chypre. Sa capitale et sa plus grande ville est Damas, qui fut historiquement la capitale du Califat omeyyade de 661 à 744.
En français, la Syrie était autrefois synonyme du « Levant » ou de la « Grande Syrie » (bilad el-Cham, en arabe : [بلاد الشام]). Durant l'Empire ottoman, cette région fut un temps regroupée, comprenant les États actuels de la Syrie, d'Israël, du Liban, de la Jordanie et de la Palestine. Durant l'Antiquité, ces pays étaient distinctement la Phénicie, les royaumes d'Israël et de Juda, la province romaine de Judée puis de Syrie-Palestine, l'Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.
Plus récemment, de 1920 à 1946, un mandat français fut instauré sur le pays. De février 1958 à fin septembre 1961, l'Égypte et la Syrie s'unissent brièvement dans la République arabe unie, jusqu'au coup d'État du général Haydar al-Kouzbari.
En 1970, après une série de dictatures militaires instables, Hafez el-Assad, alors ministre de la Défense, prend le pouvoir par un nouveau coup d'État. Son régime fortement autoritaire, structuré autour d'un parti unique, le Baas, a mis en place un contrôle de l'ensemble de la vie politique syrienne. Il est notamment responsable du massacre de Hama[9].
À sa mort en 2000, son fils, Bachar el-Assad, lui succède et maintient le régime instauré par son père, avec un certain relâchement des libertés en début de mandat[10]. Début 2011, la guerre civile syrienne se déclenche dans le cadre du Printemps arabe[11]. De 2011 à septembre 2016, le conflit a fait près de 500 000 morts et deux millions de blessés[12].
L’origine du nom « Syrie » n'est pas certaine. Il pourrait venir du grec ancien et désignerait à l’origine la terre d’Aram, mais Hérodote y voyait plutôt une forme abrégée d’Assyrie, tandis que les historiens modernes le font remonter à divers toponymes locaux.
Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la forme ni pour le contenu, dans les textes pré-hellénistiques.
Bien établi dans l’usage officiel romain et byzantin, il disparaît au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe.
Le Pr Wallace B. Fleming affirme que le nom Syrie est dérivé de Tyr, le nom de la plus importante cité Phénicienne[13] : « De toutes les cités Phéniciennes, Tyr était la plus importante; elle était si importante que les Grecs donnèrent son nom à toute la région, l'appelant Συρια, de צור Tsour, Tyr, et ce nom grec s'est perpétué jusqu'à nos jours avec notre mot Syrie. Hérodote parle de la Syrie comme une abréviation d'Assyrie, mais en cela, il a été trompé par la similitude entre les mots. Elle (la cité) prit son nom Tyr (grec Τυροσ, phénicien 𐤑𐤓, arabe صور, assyrien et babylonien Sur-ru, hébreu צור ou צר, égyptien Dara ou Tar, ou Taru dans les lettres de Tell El Amarna, ancien latin Sarra) de l'île, la Sour sémitique, qui signifie Roc ».
Mais cette affirmation peut être discréditée par le fait que le nom de « Tyr » en assyrien ou araméen « ܨܘܪ » (ṣur ou tsour) est grammaticalement différent de « sur » « ܣܘܪ » puisque le ܨ (ṣade) et le ܣ (semkat) de l’araméen sont deux lettres bien différenciées et que Syrie s’écrit Sūrīā (ܣܘܪܝܐ) en araméen (syriaque = ܣܘܪܝܝܐ sūryāyā).
En revanche, le phénomène de traduction imparfaite de l’araméen au grec ou de l’araméen à l’arabe donnent un même résultat intéressant. En effet, le grec ou le latin antique n’employant pas le son « sh » ou « ch », la lettre araméenne « ܫ » (shin) était ainsi interprétée comme un s en occident (sabbat pour shabat ܫܒܬ, Samuel pour shmouel ܫܡܘܐܝܠ, Simon ou Siméon pour shem`on ܫܡܥܘܢ etc.).
Quant à l’arabe, il figure une différence habituelle entre ce dernier et l’araméen étant que le « ܫ shin » araméen correspond au « ﺱ sin » arabe, de même que le « ﺵ shin » arabe correspond au « ܣ semkat » araméen. (Shlama-salam, Yesho`-Yasu` (Jesus), shlemon-sliman (Salomon) etc.).
Ainsi, l’empire assyrien du nom de sa ville Assur (ܐܫܘܪ Ashur puis ܐܬܘܪ Ator en araméen) deviendrait systématiquement Assuria (Assyria).
Nom qui se rapproche bien plus de Suria (Syria) (le « y » étant la lettre grecque Upsilon prononcée u).
La théorie d’Hérodote, affirmant que « Syria » serait la désignation grecque de la partie occidentale de l’antique empire Assyrien devient alors davantage plausible.
Dans le monde arabo-musulman, la région autrefois appelée « Syrie » portait le nom de Cham (شام), qui était aussi celui de sa capitale, Damas.
Le nom « Syrie » (en arabe : سوريا / sūriyā) était inconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où il ressurgit sous l’influence européenne.
En 1865, il devient le nom officiel d’une province, celle du vilayet de Damas. C’est après l’établissement du mandat français en 1920, qu’il désigne l’État syrien actuel[14].
Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations[15] et les Amorrites (un des plus anciens peuples de l'Antiquité).
Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-ouest de la Syrie, les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge à la Turquie et jusqu'en Mésopotamie dans sa partie orientale.
Cet empire remontant de 2500 à 2 400 ans av.J.-C. fait de la langue d’Ebla l'une des langues sémitiques les plus anciennes avec l'akkadien. La Syrie compte d’autres grands sites archéologiques comme celui de Mari où fut retrouvé un code comparable au Code de Hammourabi à Babylone, Ougarit et Doura Europos.
La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu'au Liban, les conditions d'une future indépendance politique.
La Syrie géographique est le lieu où seraient apparues les premières formes d'urbanisation[16].
La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme. Paul de Tarse, le futur saint Paul, a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une Église d’abord à Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C’est de ce port qu’il est parti pour plusieurs de ses voyages de mission.
Damas a été fondée au IIIe millénaire av. J.-C.[17] ; c'est une des villes les plus anciennes du monde et elle a été habitée sans interruption (comme Bénarès et Jéricho). Après l’arrivée des conquérants musulmans, Damas est devenue la capitale de l’Empire omeyyade, et a atteint un prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de l’Espagne à l’Asie centrale (661 à 750 ap. J.-C.). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire fut créé à Bagdad, l’Empire abbasside.
En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l’empire des Mamelouks. En 1400, la ville fut détruite en grande partie par Tamerlan : Damas a été presque entièrement incendiée, et les artisans damascènes furent enlevés pour travailler à Samarcande. Une fois reconstruite, Damas a servi de capitale jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans régnèrent sur le pays pendant plus de 400 ans jusqu'en 1918, excepté la brève période où l’Égyptien Ibrahim Pacha occupa le pays de 1832 à 1840.
Le pays se libéra de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrèrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien indépendant fut alors créé. Fayçal, issu de la famille hachémite, frère d’Abdallah bin al-Hussein, en fut le premier et dernier roi.
En effet, l’indépendance du royaume cessa après l’occupation du pays par les forces françaises en 1920. Après la bataille de Khan Mayssaloun en juillet 1920, la colonne du général Goybet entra à Damas. Les Français imposèrent leur mandat dans le pays, ce qui entraîna l’exil de Fayçal en Irak[18]. La France et le Royaume-Uni, qui se disaient alliés des forces arabes de Fayçal, s’étaient mis d’accord pour se partager le Proche-Orient.
Après l’accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques se répartissent administrativement les territoires de l'Empire ottoman déchu, créant artificiellement des pays distincts. L’accord met fin à la Syrie historique, Bilad al-Cham, qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestinien et israélien).
La période du mandat voit la montée du nationalisme et de la révolte contre l’armée française.
C'est en septembre 1920 qu'est créé l'État du Grand Liban, appuyé sur les chrétiens maronites. La création d'un État côtier des Alaouites autour de Lattaquié et d'un État d'Alexandrette achève d'enclaver la Syrie. De plus, celle-ci est divisée entre un État de Damas et un État d'Alep, les Français jouant de la rivalité historique des deux villes. La naissance du Liban est vécue comme un échec par les Syriens. Jusqu'au XXe siècle, le mot « Liban » désigne la chaîne de montagnes parallèle à la côte qui sépare une partie du littoral de la plaine de Bekaa. Pour compléter ce morcellement sont séparés un État du djebel druze au sud et le plateau de la Djézireh, peuplé de Kurdes. Cela n'anéantit pas le nationalisme syrien, et la France doit livrer d'importants combats en 1925-1927, bombardant Damas en 1925 (environ 10 000 Syriens et 2 500 Français y laissent la vie)[19].
En 1930 est constituée pendant le mandat français la République syrienne, régime qui perdure jusqu'en 1958, date de l'entrée en vigueur du traité d'union syro-égyptienne et de la disparition de la République par fusion avec l'Égypte en République arabe unie (jusqu'en 1961).
Après la défaite de la France en Europe lors de la campagne de France en , ce sont les Britanniques, et les Forces françaises libres, qui prennent le contrôle du pays (campagne de Syrie, juin-juillet 1941) redonnant le pouvoir à la France libre. Les Syriens continuent à réclamer le départ des Français, avec l’appui des Britanniques. De Gaulle engage un bras de fer avec Churchill et les Syriens qui se solde par le bombardement de la Syrie par la France gaullienne. Après plus de 2 000 morts, l'interposition de la Grande-Bretagne interrompt le conflit[20][source insuffisante]. L’indépendance de la Syrie s'ensuivra en 1946[18].
Les premiers pourparlers entre la France et la Syrie en vue de la rédaction d’un traité d’indépendance avaient débuté en . Mohammed Ali Bey el-Abed, premier président syrien du mandat français, incarne alors dans le pays l'empreinte de la France, mais celle-ci ne continue pas la négociation du traité et maintient sa présence dans le pays jusqu’en 1946.
Quand une semi-indépendance est accordée aux Syriens et aux Libanais, en 1943 sous la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant nommé par le général de Gaulle en 1941, Choukri al-Kouatli est élu président de la République.
La fin du mandat français est suivie d'une très grande instabilité en Syrie. Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Housni al-Zaïm procède à un coup d'État en , mettant fin au système parlementaire syrien. Antoun Saadé, le président-fondateur du Parti social nationaliste syrien (PSNS) doit fuir le Liban où il a été condamné à mort et se réfugie en Syrie où le colonel Zaïm lui promet protection. Toutefois, quelques mois plus tard Zaïm livre Saadé aux autorités libanaises et Saadé est fusillé.
Après sa trahison, Zaïm est lui-même victime d'un coup d'État en août 1949 lorsque le colonel Sami al-Hinnaoui, membre du PSNS, l'arrête et le fait exécuter. La femme de Saadé reçoit une lettre d'al-Hinnaoui lui indiquant que la mort de son mari a été vengée.
En décembre 1949, Al-Hinnaoui est renversé par un troisième coup d'État, mené par Adib Chichakli. Celui-ci se proclame président de la République en 1951 et dissout le Parlement la même année [réf. souhaitée]. Les États-Unis et le Royaume-Uni portent un intérêt considérable à Chichakli ; les Britanniques espèrent même l'amener à adhérer au pacte de Bagdad. Les Américains, dans l’espoir qu’il signe un traité de paix avec Israël, lui offrent par ailleurs une aide étrangère considérable [réf. souhaitée].
Mais en contrepartie, les États-Unis voudraient que le gouvernement syrien fasse des réfugiés palestiniens des Syriens à part entière : durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie en 1952, le gouvernement américain va jusqu'à proposer la somme de 400 millions de dollars américains pour intégrer dans le pays - dans les plaines fertiles de la Djézireh - 500 000 Palestiniens. [réf. souhaitée]
Or certains partis politiques syriens - le Parti socialiste arabe d’Akram Hourani, ou encore le parti Baas de Michel Aflak - s’en prennent violemment à cette proposition, qui représente à leurs yeux, la vente du droit au retour des Palestiniens.[réf. souhaitée]
Avec l’alliance entre le Parti socialiste d’Hourani et le parti Baas d’Aflak, le nouveau parti Baas arabe socialiste tente ainsi, en 1952, de renverser Chichakli. Devant l’agitation, Chichakli refuse l'accord avec les États-Unis [réf. souhaitée].
Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli.
Mais une grande instabilité politique régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques syrienne et égyptienne et l’appel à l’union du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la suite de la crise du canal de Suez en 1956 a créé des conditions favorables à l’union entre l’Égypte et la Syrie.
Le , l'Égypte et la Syrie s’unissent, créant la République arabe unie, ce qui entraîne, de facto, l’interdiction des partis politiques syriens.
Les premières mesures de nationalisation et de réforme agraire datent de cette période de 1958-1961[21].
Mais l’union cesse rapidement d’exister. Le général Haydar al-Kouzbari fait un coup d’État le , la Syrie faisant sécession, et rétablit la République arabe syrienne.
Les dix-huit mois suivants seront marqués par une grande instabilité politique, avec divers coups ou tentatives de coup d’État. Le , un nouveau coup d’État a lieu, installant le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir, avec à sa tête Amine al-Hafez. Ce conseil est constitué d’un groupe de militaires et de civils, tous socialistes, qui ont assumé les fonctions exécutives et législatives. Le coup d’État est l’œuvre du parti Baas, et la majorité des membres de ce conseil étaient membres du Baas.
À quelques mois d’intervalle, le parti Baas procède également à un coup d’État en Irak. Le gouvernement syrien réfléchit, à nouveau, à l'éventualité d'une union entre l’Égypte, l’Irak et la Syrie.
Un accord fut signé au Caire le , pour mettre en œuvre un référendum sur l’union qui devait se tenir en septembre 1963.
Mais des désaccords sérieux entre les trois partis apparurent rapidement, et finalement le projet d’union fut abandonné.
En , le président Amine al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l’établissement d’un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de travailleurs, de paysans et de syndicalistes.
Le , un groupe de militaires, toujours issus du parti Baas, avec à leur tête Salah Jedid, réussit à renverser le gouvernement d’Amine al-Hafez. Celui-ci est emprisonné. Le nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la Constitution, et chasse les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflak, Salah Eddine Bitar et Akram Hourani), ce qui leur permet d’avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le parti Baas.
Les chefs du coup d'État parlent alors de « rectification » des principes du parti. Mais la guerre des Six Jours, perdue par les Égyptiens et les Syriens, affaiblit du même coup le gouvernement de Salah Jedid.
Le , profitant de l'impasse due à l'implication de l'armée syrienne dans la crise en Jordanie entre le roi Hussein et l'OLP (Septembre noir), le ministre de la Défense Hafez el-Assad procède à un coup d’État. Déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa « révolution corrective » le nouveau premier ministre, et l’homme fort de la Syrie.
Durant les années 1960, les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de l’éducation et de la santé, ont connu un développement important[21]. Le PIB agricole enregistre une forte croissance pendant les années 1960 et 1970, les travaux d'irrigation ayant été considérés comme une priorité de l'action publique[21]. L'Etat s'est vu accorder le rôle de moteur principal dans la secteur de l'agriculture, de même que les bourgeoisies urbaines, tandis que les paysans disposaient d'une marge d'initiative faible[21]. L'objectif de l'Etat était de permettre l’autosuffisance alimentaire[21].
Hafez el-Assad, chef de l’État de 1970 à sa mort en 2000, est confirmé dans ses fonctions de chef de l’État par cinq référendums successifs où il est chaque fois l'unique candidat. Il est, après le roi Hassan II du Maroc, le chef d’État arabe qui est resté le plus longtemps au pouvoir. Cette longévité provient essentiellement du fait du verrouillage complet de la vie politique. Il était soutenu par des minorités religieuses, dont la minorité religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par beaucoup de fermiers et par les Syriens vivant dans les milieux ruraux. L’expansion de la bureaucratie a créé une classe moyenne fidèle au gouvernement. Mais l’essentiel de sa puissance venait de l’armée syrienne et de son appareil de sécurité omniprésent. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autres les conflits qui l’opposaient et opposent la Syrie aux États-Unis, à Israël et à l’Irak de Saddam Hussein.
Bachar el-Assad succède à son père le , après une modification de la constitution qui abaisse l'âge minimum pour la candidature à la présidentielle de 40 à 34 (âge de Bachar)[22],[23]. Seul candidat, il est élu par référendum[24]. Les Syriens évoquent alors une « république-monarchie » pour qualifier la république héréditaire[25]. Certains, et en particulier les militants pour les droits de l’homme espèrent cependant alors une certaine libéralisation du pays, de même que l'espèrent de nombreux responsables politiques étrangers ; c’est ce que l’on appelle le printemps de Damas.
Ce premier printemps ne dure pas longtemps : il se termine en , lorsque les services de sécurité gèlent l'activité des forums intellectuels, culturels et politiques, et avec la poursuite des militants pour les droits de l'homme et leur emprisonnement. Dans cette courte période de six mois, le printemps de Damas aura vu des débats politiques et sociaux intenses, d'une part, et d'autre part il a conservé un écho qui sonne dans les débats politiques, culturels et intellectuels jusqu'en 2011.
Hafez el-Assad met en œuvre une politique d'industrialisation dans les années 1970 ; toutefois cette politique échoue à porter ses fruits, et les années 1980 sont des années de stagnation économique[21]. Les causes de cette situation sont liées à des choix inadaptés concernant les usines et leur localisation, ainsi qu'à la corruption qui sévit dans les milieux dirigeants[21]. Malgré cela, les emplois industriels permettent à des catégories populaires de subsister économiquement[21].
Pendant la période 1977-1987 la Syrie bénéficie du soutien économique des pays du Golfe, d'un montant de 2 milliards de dollars par an[21].
Le régime prend un tournant libéral (sur le plan économique) dès 1986-1987 dans l'espoir de redresser l'économie du pays[21]. Les difficultés sont accrues par le tarissement dès 1987 de l'aide des pays du Golfe eux-mêmes en proie à des difficultés financières[21].
Le secteur privé est longtemps négligé par les idéologues socialistes du régime (ceci alors même qu'il emploie 60% de la main-d'œuvre industrielle dans les années 1970), mais il se maintient et connaît même un certain développement dans les années 1970 et 1990[21].
Un deuxième tournant libéral est pris en 2005 (Bachar el-Assad ayant alors succédé à son père) ; le régime parle alors d' "économie sociale de marché"[21].
Dans les années 1990, 30% des Syriens travaillent dans l'agriculture, qui fournit 26% du PIB[21]. 26% des Syriens travaillent dans l'industrie, qui représente 27% du PIB[21]. 43% des Syriens travaillent dans le secteur des services, dont la moitié dans le secteur public (de l'Etat)[21].
Durant cette même période, près de 30% des Syriens actifs travaillent dans le secteur public (soldats non compris)[21]. Dès le milieu des années 1990, la proportion de Syriens travaillant dans le secteur public diminue ; celle travaillant dans le secteur privé passe de 63% en 1994 à 79% en 2004[21].
La croissance démographique est de 2,6% par an entre 1994 et 2004[21].
Selon la sociologue Élisabeth Longuenesse, «la Syrie se trouvait, en 2011, confrontée aux contradictions découlant de la mise en œuvre des politiques de libéralisation économique, dans un contexte autoritaire gangrené par la corruption. En optant pour le « modèle chinois » d’une croissance économique sans mise en place d’amortisseurs sociaux, le régime a laissé se creuser les écarts sociaux de façon dramatique»[21]. La hausse du chômage et l'augmentation de la pauvreté ont favorisé la contestation sociale[21].
Début 2011, le printemps arabe atteint la Syrie. Des manifestations en faveur de la démocratie et pacifiques ont lieu dans tout le pays contre le régime baasiste du président Bachar el-Assad[26]. Ces manifestations sont réprimées brutalement par le régime et peu à peu, le mouvement de contestation se transforme en une rébellion armée[26].
De nombreux belligérants participent au conflit. L'Armée syrienne libre, nationaliste, est le premier mouvement à mener la rébellion mais à partir de 2013, elle est supplantée par des groupes islamistes sunnites comme Ahrar al-Cham, Jaych al-Islam ou le Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda. Les groupes rebelles sont soutenus principalement par la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite. De son côté, le régime syrien se maintient grâce à l'aide de l'Iran et de la Russie. L'Iran déploie en Syrie des forces du Corps des Gardiens de la révolution islamique dès le début du conflit, par la suite des dizaines de milices islamistes chiites parrainées par Téhéran gagnent à leur tour la Syrie ; comme les Libanais du Hezbollah, les Afghans hazaras de la Division des Fatimides ou les Irakiens de l'Organisation Badr et du Harakat Hezbollah al-Nujaba. De son côté la Russie intervient militairement en septembre 2015 et commence une campagne de frappes aériennes en soutien du régime, notamment dirigée par le général russe Alexandre Dvornikov[27].
Venu d'Irak, l'État islamique (EI) apparaît en Syrie en 2013, initialement allié aux groupes rebelles syriens, il entre en conflit avec ces derniers à partir de . Dès septembre 2014, l'EI est la cible d'une campagne de frappes aériennes effectuée par une coalition menée par les États-Unis.
De leur côté, les Kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD) et sa branche armée, les Unités de protection du peuple (YPG), liés au PKK, combattent pour l'autodétermination du Rojava.
De mars 2011 à février 2016, le conflit a fait de 260 000 à 470 000 morts d'après les estimations de diverses ONG et de l'ONU. De nombreux massacres, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont été commis, principalement par le régime syrien et l'État islamique. Le camp loyaliste est responsable de la majorité des victimes civiles de la guerre, souvent par le fait de bombardements aériens. Entre 100 000 et 200 000 personnes ont disparu dans les prisons du régime, au moins 12 000 à 60 000 y ont été torturées à mort. Des armes chimiques ont également été employées. La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit et entre cinq et six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population.
Fin 2019, dans le but de régler la guerre civile, le Comité constitutionnel syrien est créé sous l'égide de l'ONU.
En juin 2020, le président Assad démet de ses fonctions le Premier ministre Imad Khamis pour le remplacer par Hussein Arnous[28].
Le , la Turquie lance l’Opération Source de paix sur les territoires au nord de la Syrie, qui sont en majorité des territoires kurdes, ayant pour objectif de créer une bande de 32 km pour neutraliser les bases kurdes au bords de la Turquie. L’opération se transforme en conflit entre d’un côté la Turquie et l’Armée nationale syrienne et de l’autre les Forces démocratiques syriennes et la République arabe syrienne.
Au début des années 2020, le régime contrôle les deux tiers du territoire syrien, y compris les huit villes principales du pays, ainsi que 12 millions de personnes sur une population résidente totale de 17 millions d’habitants (7 autres millions de Syriens vivant en dehors du pays en tant que réfugiés). De plus, l’armée syrienne ne contrôle que 15 % des frontières terrestres internationales du pays, le reste étant sous contrôle d’acteurs étrangers[29].
D’après le site de statistiques Nationmaster, la Syrie se trouve au 13e rang mondial pour les effectifs militaires et au 5e rang mondial[30] pour les effectifs militaires par tête (2008).
L'ancienne constitution syrienne investit le parti Baas des fonctions nécessaires pour conduire l’État et la société.
Celle-ci a été abrogée par la nouvelle constitution de février 2012.
Huit partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font en réalité tous partie du Front national progressiste, dominé par le parti Baas. En plus de celui-ci, en sont membres : le Mouvement des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdach, le parti communiste tendance Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l’Union socialiste arabe (nassérienne), l’Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste (nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien).
La constitution confère par ailleurs de larges compétences au président.
Celui-ci est officiellement élu après un référendum pour un mandat de sept ans. En plus d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire général du parti Baas et le chef du Front national progressiste, qui regroupe toutes les organisations politiques légales.
Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre et l’état d'urgence. Il a aussi le pouvoir d’amnistie, il peut modifier la Constitution et nommer les fonctionnaires et le personnel militaire.[réf. nécessaire]
C’est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de relations internationales, c’est aussi le FNP qui approuve la politique économique de l’État[réf. nécessaire].
Le FNP se veut aussi officiellement un « forum d’idées » dans lequel la politique économique et l’orientation du pays seraient débattues.
Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baas, dont l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution.
C’est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Chaab).
Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n’a aucune autorité indépendante. Bien que les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la branche exécutive.
Le Nord de la Syrie est occupé par la Turquie depuis l’Opération Source de Paix.
En plus des territoires contrôlés par la Syrie, le pays revendique deux territoires frontaliers contrôlés par des pays étrangers voisins :
La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou mohafazate (singulier : mohafaza), portant chacun le nom de leur chef-lieu. Les gouverneurs sont proposés par le ministère de l’Intérieur au gouvernement, lequel annonce leur nomination par décret exécutif.
Dans ses fonctions, le gouverneur est assisté par un conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Qouneïtra est sous occupation israélienne depuis 1967 (voir Golan). Le Golan est un des principaux sujets de discorde entre Israël et la Syrie. Ce dernier et l'ONU le considèrent comme territoire syrien occupé, alors qu'Israël le considère comme annexé. Les gouvernorats sont subdivisés en districts puis en sous-districts.
L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.
Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par habitant s’établit à 947 m3 par an (le seuil de stress hydrique est généralement fixé à 1 700 m3 par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1 000 m3). La Syrie reçoit de plus son eau des pays voisins : 50 % des réserves proviennent de Turquie, 20 % du Liban. Autre facteur inquiétant, l’exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La Syrie exploite ainsi aujourd’hui plus de 50 % des ressources renouvelables, alors que le seuil maximum communément admis est de 30 %.
Le nord-est du pays (« Djézireh ») et le sud (« Haurane ») sont des zones agricoles importantes.
La Syrie est un pays majoritairement aride, en particulier à l’intérieur et dans la partie orientale. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de 150 mm dans le nord-est, contre plus de 800 mm à proximité de la côte et près de 1 400 dans les montagnes.
La Syrie connaît un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32 °C et la température moyenne hivernale est de 10 °C. Au printemps et en automne la moyenne des températures est de 22 °C.
La Syrie est un pays situé à l'extrémité orientale de la mer Méditerranée. Outre son littoral, le pays possède une plaine côtière, des chaînes de montagnes à l'ouest, une steppe semi-aride au centre occupant la majeure partie du pays et une zone désertique à l'est. Chacune de ces zones a ses propres animaux et plantes caractéristiques.
Environ 3 100 espèces de plantes à fleurs ont été répertoriées en Syrie, ainsi que 112 gymnospermes[32]. Le pays peut être considéré comme un carrefour entre différentes zones de végétation et la flore montre des influences de trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
La Syrie possède une faune diverse avec 125 espèces de mammifères, 394 d'oiseaux, 127 de reptiles, 16 d'amphibiens et 157 espèces de poissons d'eau douce recensés dans le pays[32].
Les principales villes du pays incluent Damas dans le Sud-Ouest, Alep dans le Nord, et Homs. Les autres villes importantes sont situées pour la plupart sur la côte.
Entre 2010 et 2014, l'économie syrienne s'est rétractée de 62 %, dû à la Guerre syrienne, qui a détruit les infrastructures et des lieux de production et empêché les échanges[35]. Une contraction de 12 à 20 % de l'activité économique est attendue pour l'ensemble de 2011[36]. Le chômage a quintuplé et la devise syrienne a perdu les 5/6 de sa valeur[37],[38].
Avant le début de la guerre syrienne, l'Union européenne achetait 95 % du pétrole exporté par la Syrie, ce qui représentait entre un quart et un tiers des recettes de ce pays. En septembre 2011, pour faire pression sur le régime, l'Union européenne décrète un embargo total sur le pétrole syrien[39]. En avril 2013, la guerre s'éternisant, l’Europe lève « partiellement » son embargo sur le pétrole syrien : « les ministres européens des Affaires étrangères souhaitant ainsi aider les rebelles syriens, qui contrôlent une partie des champs pétroliers »[40].
De 2011 à 2014, la guerre a coûté 502 milliards de livres syriennes (3 milliards de dollars américains) aux secteurs du pétrole et des mines du pays. En mai 2014, alors que la Russie fournit surtout des armes, l'Iran livre plutôt du pétrole à Bachar el-Assad.
Le conflit a détruit fin 2014, environ 791 000 logements, destructions qui ont eu lieu à 58 % à Alep, à 20,5 % à Homs et à 12,92 % à Hama[41]. Au niveau agricole, la superficie cultivée est passée de 8 millions d'hectares à 3,6 millions entre 2010 et 2015[42]. Au total entre 2011 et 2016, la guerre civile aurait coûté près de 260 milliards de dollars au total[43].
L’horaire d’hiver prend effet du mois de novembre au mois de mars (UTC+02:00). L’horaire d’été est appliqué du mois d’avril au mois d’octobre (UTC+03:00).
L’éducation est gratuite et obligatoire de l’âge de 6 ans à l'âge de 15 ans, soit de la première à la neuvième classe (réforme de 2002, l'équivalent français de CP à la 3e). La scolarité se compose de six ans d’études primaires, de quatre années d'études préparatoires (équivalent du collège français)[44], puis d’une formation générale ou professionnelle de trois ans (lycée). La durée des études supérieures est variable : deux ans pour les instituts moyens (études professionnelles ou techniques), quatre ans pour une licence générale, cinq ans pour un diplôme d’ingénieur, etc.
Le nombre d’inscrits dans les établissements d’études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 90 % chez les garçons et de 80 % chez les filles.
Les politiques d'alphabétisations ont connu une forte avancée avec l'arrivée du parti Baath au pouvoir dans les années 1960[45].
La plupart des Syriens (22,5 millions d'habitants en 2011) vivent non loin de l’Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert, entre Alep au nord, et Damas au sud, en passant par Hama et Homs. Ces quatre villes regroupent environ 8,5 millions d'habitants sur les 22 millions de la Syrie, soit un peu moins de 40 % de la population du pays.
La mortalité infantile serait inférieure à 23 pour 1 000 naissances[réf. nécessaire]. L'espérance de vie serait 75 ans[réf. nécessaire] et l'indice de développement humain (IDH) de 0,577 au 150e rang mondial en 2021 sur 191 pays[7].
Le régime syrien se voulant un État laïc, aucun recensement confessionnel n'existe en Syrie. Il en est de même pour le décompte des appartenances ethniques non arabes, comme les Kurdes notamment, celui-ci s'opposant à l'idée de nationalisme arabe[46].
La population de la Syrie compte environ 78 % de musulmans sunnites et 12 % d'alaouites[47],[48].
Il n'y a plus de recensement confessionnel en Syrie depuis 1958, et les estimations des répartitions des différents groupes religieux reprennent, ou s'inspirent des statistiques établies au temps du mandat français, en 1936. Les estimations de répartitions des différents groupes confessionnels sont difficiles, car depuis 1936, la population syrienne a plus que quadruplé, passant d'environ 5 millions d'habitants en 1936, à plus de 22,5 millions en 2011.
Environ 10 % de la population Syrienne est chrétienne[47],[48]. Les chrétiens sont répartis en plusieurs confessions : les syriaques (appelés syrian en arabe, ou suryoyo ou souraya en syriaque moderne) sont de loin les plus nombreux, suivis par les grecs-orthodoxes (environ 250 000, chrétiens de rite byzantin), viennent ensuite les grecs-catholiques melkites (environ 200 000, chrétiens de rite byzantin unis à Rome depuis 1724), les maronites, les syriaques, les assyriens et les chaldéens (aachouriyine et kaldane en arabe), les protestants et les catholiques-romains (rite latin).
Il existe aussi une importante communauté arménienne vivant principalement à Alep, issue de rescapés du génocide de 1915 perpétré par les ottomans lors de la 1re guerre mondiale. Les Arméniens étaient environ 250 000 en Syrie au début des années 1960, ils sont maintenant (2010) 190 000.
La Syrie a abrité depuis l'Antiquité une importante population de juifs. De nombreux juifs sont arrivés bien plus tard à partir de la fin du XVe siècle, après l'expulsion des juifs d'Espagne. Ainsi, les juifs syriens tirent leur origine de deux groupes : des juifs qui habitaient la Syrie actuelle depuis les temps anciens (parfois classés comme juifs Mizrahim, un terme générique désignant les Juifs ayant une longue histoire en Asie occidentale ou en Afrique du Nord) ; et des Juifs séfarades qui ont fui vers la Syrie à la suite du décret de l'Alhambra en 1492. Il y avait de grandes communautés à Alep (« Juifs Halabi », Alep se dit Halab en arabe) et à Damas (« Juifs Shami ») pendant des siècles, et une plus petite communauté à Qamichli à la frontière turque près de Nusaybin. Dans la première moitié du XXe siècle, un grand pourcentage de Juifs syriens ont immigré aux États-Unis, en Amérique latine et en Palestine. Le processus s'est achevé avec la création de l'État d'Israël en 1948. La plupart des Juifs restants sont partis dans les 28 années qui ont suivi 1973, en partie du fait de l'action de Judy Feld Carr, qui affirme avoir aidé quelque 3 228 Juifs à émigrer ; l'émigration a été officiellement autorisée en 1992[49]. En 2021, il n'y avait plus de Juifs en Syrie[réf. nécessaire].
Les Kurdes, qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien, représentent une minorité ethnique, avec environ 10 % de la population.
La plupart des Kurdes vivent dans le nord-est de la Syrie, et beaucoup parlent la langue kurde. Quelques Kurdes vivent aussi dans les grandes villes syriennes, comme Hasakah, Qamichli ou Al-Boukamal.
Plus de 12 000 Israéliens (sur 28 000 habitants) sont installés dans le Golan, occupé par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967), puis annexé par l'État hébreu, annexion non internationalement reconnue[réf. nécessaire].
La langue arabe est la langue officielle du pays, la grande majorité des Syriens parlent l'arabe syrien, variante dialectale de l'arabe, également utilisée au Liban, en Autorité palestinienne, et dans une moindre mesure en Irak et en Jordanie.
De nombreux Syriens instruits parlent l’anglais, le russe et le français (surtout dans la bourgeoisie et la communauté chrétienne, il y a moins de 4 500 francophones de nos jours), mais l’anglais est plus largement compris (de 650 000 à un million de locuteurs, en seconde langue).
L’arménien, le kurde, le tcherkesse et le turkmène sont aussi parlés dans le pays par les minorités nationales.
L’araméen (la langue biblique, celle de Jésus-Christ) à travers le néo-araméen occidental au nord de Damas et le touroyo en particulier dans la Jaziré. Le turc est encore parlé en seconde langue, surtout pour des raisons historiques, au nord, vers la frontière turque, et à Alep : le nombre de locuteurs est inconnu, du fait de relations difficiles de la Syrie avec son voisin turc, pour des raisons politiques, et aussi en raison du passé de la Syrie au sein de l'Empire ottoman. Il y a des contentieux aussi en ce qui concerne la région du Sandjak d'Alexandrette (hui Iskandaroun), annexé par la Turquie en 1939, et qui comprend encore aujourd'hui une majorité d'arabes. La Syrie revendique toujours cette région. Autrefois parlé, et langue importante, le grec a disparu depuis les années 1950, mais reste une langue historique, la langue véhiculaire sous l'Empire byzantin, et son héritage se retrouve à travers les Chrétiens grecs orthodoxes. La langue kurde est parlé par plus de trois millions de personnes[50]. De 1932 à 1945, il y avait trois revues kurdes publiées en langue kurde à Damas, par Jaladat Badir Khan, Haouar, en 1932, Ronahi, en 1941 et la revue Stere, en 1943 (Damas)[51].
Du fait de liens importants avec la Russie, le russe est parlé en seconde langue par 15 000 à 20 000 personnes. Il existe une diaspora de Syriens en Russie (plus de 10 000 Syriens). Le russe est enseigné à l'université et dans certains lycées, tout comme le chinois, parlé cependant dans une moindre mesure. Le russe est la seconde langue enseignée dans les collèges, après l'anglais. En 2018, environ 250 000 élèves Syriens étudieraient le russe, du lycée à l'université, des effectifs toutefois moins importants que l'anglais. Le chinois est une langue de plus en plus choisie à l'université, notamment du fait d'échanges importants avec la Chine. Le persan et l'allemand sont également enseignés.
Avant le début de la guerre civile syrienne, environ 8 000 élèves étudiaient dans les établissements catholiques francophones[52].
Les premières traces d’agriculture ou d’élevage furent trouvées en Syrie. Le premier alphabet du monde fut inventé en Syrie, à Ougarit.
Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celles de la Mésopotamie et de l’Égypte, surtout autour d’Ebla. De plus, beaucoup d’artistes syriens ont contribué à la pensée et à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d’Antiochos d'Ascalon à Athènes. Et les livres de Posidonios ont beaucoup influencé Tite-Live et Plutarque.
Les Syriens ont aussi contribué à la littérature et à la musique arabe et ont une grande tradition de la poésie orale et écrite.
Les intellectuels syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle fondamental dans la nahda, la renaissance culturelle et littéraire des Arabes au XIXe siècle.
Il faut ici souligner le rôle des Syriens d'Égypte, appelés Chouam Masr en arabe, issus de l'émigration du XIXe siècle (en particulier après les massacres des chrétiens à Damas en 1860). La communauté syrienne d'Égypte, essentiellement chrétienne (grecs-catholiques en majorité mais aussi grecs-orthodoxes, maronites ou syriaques) a joué durant un siècle un rôle de premier plan dans l'essor de l'Égypte moderne. Ses membres ont été très actifs dans la haute fonction publique (Mikhaïl Kahil Pacha, Habib Sakakini Pacha), les douanes, les banques, l'ingénierie (Farid Boulad Bey), le commerce (les grands magasins de la famille Sednaoui), l'industrie (coton, savon), les transports, la presse, le théâtre (Georges Abyad), le cinéma (le réalisateur Henri Barakat).
Francophone et éduquée, la communauté des Syriens d'Égypte a constitué une bourgeoisie prospère et moderne. Elle s'est considérablement réduite sous le mandat de Nasser, ayant particulièrement souffert des lois de nationalisations de 1961, et ses membres ont pour la plupart émigré au Liban, en Europe ou en Amérique du Nord. Parmi les familles syriennes chrétiennes ayant joué un rôle remarquable dans les affaires et la haute administration en Égypte on peut citer les familles Assouad, Anhouri, Ayrout, Barakat, Boulad, Kassab, Debbané, Fattal, Ghorra, Kahil, Lakah, Medaouar, Messadiyé, Michaca, Pharaon, Rathle, Sabbagh, Sakakini, Sednaoui, Toutoungi, Zananiri, Zemokhol.
Les auteurs syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar (en), Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakaria Tamer.
Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Moudarres (en), Louay Kayyali, Nahed Koussa, et Saad Yagan.
Les chanteurs syriens célèbres sont entre autres Georges Ouassouf, Ouadih Mrad, Majd el Kasem, Assala Nasri, Rabi Al Asmar, Elias Karam… à préciser aussi que les stars Farid El Atrache et sa sœur Asmahan ont fait leur carrière en Égypte sont d'ascendance syrienne (famille princière druze Al Atrach originaire de Jebel ed druz).
La Syrie possède une petite industrie cinématographique, dont la production est entièrement contrôlée par l’Organisation nationale du cinéma d’État, qui emploie des réalisateurs de films sous le statut de fonctionnaires. Il n’y a qu’un seul film qui peut sortir par an, il est néanmoins souvent salué par les festivals internationaux.
Le feuilleton télévisé syrien de Bab El Hara, très connu dans le monde arabe, a eu un énorme succès.
La numération utilise les chiffres arabes : ٠ (0), ١ (1), ٢ (2), ٣ (3), ٤ (4), ٥ (5), ٦ (6), ٧ (7), ٨ (8) et ٩ (9).
Damas, la capitale de la Syrie, a été élue capitale culturelle du monde arabe en 2008[53].
Le niveau sportif syrien n'est pas très élevé mais on peut tout de même citer quelques sports pratiqués. Parmi les sportifs syriens les plus titrés on trouve Ghada Chouaa championne olympique (Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta) et championne du monde (1995 à Göteborg) en heptathlon.
La vie sportive syrienne est rythmée par son championnat semi-professionnel de football, le Championnat de Syrie de football, ainsi que par sa coupe, la Coupe de Syrie de football et l'Équipe de Syrie de football. Cependant, le niveau syrien reste assez faible.
C'est le deuxième sport national en Syrie. Le niveau s'est amélioré dans les années 2000 à son entrée dans le professionnalisme. La Syrie a de bonnes équipes comme Aljalaa, Alitihad, Aljaych et Alouahda.
Sur les autres projets Wikimedia :
Asie centrale
Asie de l’Est
Asie de l'Ouest
Asie du Sud-Est
Asie du Sud
Asie du Nord
Damas
Rif Dimachq
Qouneitra
Deraa
Soueïda
Homs
Tartous
Lattaquié
Hama
Idleb
Alep
Rakka
Deir ez-Zor
Hassaké