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- Catania, Kenneth C. "Worm grunting, fiddling, and charming—humans unknowingly mimic a predator to harvest bait." PLoS One 3.10 (2008): e3472. APA
- Boulet PC (1960) Expériences sur la perception visuelle du mouvement chez la perche ; Bulletin Français de Pisciculture, (196), 81-95
- Chercheurs et étudiants de l'Institut de dynamique et de vibrations (IDS) de l'université Leibniz de Hanovre ; Source : Article Wissenschaft - Wirtschaft - Politik - Janvier 2010, repris par Des matériaux piézoélectriques pour l'amortissement des vibrations dans les pales de turbines (BE Allemagne numéro 467 (20/01/2010) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT )
- Mitch Leslie (2017) Good vibrations: A bit of shaking can burn fat, combat diabetesPosted in: Health DOI: 10.1126/science.aal0919 ; publié le 15 mars 2017
- Mel D. Faber, New Age thinking : a psychoanalytic critique, University of Ottawa, (présentation en ligne), p. 330 « Selon nos experts New Age (…) le Cosmos est une entité vibratoire (…)»
Vibration
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Une vibration est un mouvement d'oscillation mécanique autour d'une position d'équilibre stable ou d'une trajectoire moyenne. La vibration d'un système peut être libre ou forcée.
Tout mouvement vibratoire peut être défini par les caractéristiques suivantes :
Une masse libre dans l'espace a naturellement six degrés de liberté :
On distingue les vibrations :
On distingue en particulier les vibrations :
Selon le type et la nature de vibration, et selon le moyen de mesure, elle peut être mesurée en amplitude (distance linéaire ou angulaire), puissance ou valeur efficace par rapport à une référence (décibel), fréquence (hertz), etc.
De nombreux organismes vivants sont sensibles aux vibrations grâce à des organes ou capteurs spécialisés qui leur permettent de communiquer, de détecter des congénères, des proies ou des prédateurs potentiels, notamment dans l'eau (chez les poissons[2], mammifères marins, crustacés, mollusques fouisseurs et autres bivalves...) ou dans l'environnement nocturne. L'ouïe est l'un des organes de perception de l'environnement vibratoire, mais souvent la peau et l'ensemble du corps contribue aussi à cette perception. Leur instinct pousse par exemple les vers de terre (lombriciens) à remonter en surface en cas de vibrations répétées du sol, peut-être en réponse aux tremblements de terre ou à l'approche d'un de leurs prédateurs fouisseurs tels que la taupe ou le blaireau.
Dans l'industrie, on s'intéresse à l'analyse vibratoire pour deux raisons :
Une excitation vibratoire trop importante peut être entraînée par une excitation des modes propres (fréquences de résonance) de la structure. Une ou plusieurs sources génèrent des vibrations sur un mode propre de vibration de la structure, l'amplitude de la vibration de la structure est alors très supérieure à l'amplitude de l'excitation et peut donc en provoquer la ruine par fatigue.
L'expertise consiste ici à identifier les modes de vibrations de la structure.
Il existe deux méthodes pour déterminer les fréquences propres d'un système :
La caractérisation au pot vibrant étant surtout utilisée pour le dimensionnement ou la qualification du matériel en laboratoire avant utilisation ;
L'analyse au marteau de choc étant utilisée pour une caractérisation in situ de la structure.
L'analyse modale expérimentale (AME) permet de déterminer les déformations de la structure en fonction de la fréquence.
La mesure de la déformée opérationnelle en fonctionnement (DOF ou ODS : Operational Deflection Shape) permet de déterminer la déformée réelle de la structure en fonctionnement.
Des calculs par modélisation de la structure par éléments finis permettent d'évaluer les modes propres de la structure.
Le choc au marteau permet d'exciter la structure sur toutes les fréquences (jusqu'à environ 10 kHz) avec la même énergie. Des embouts différents sont disponibles selon les fréquences à exciter (embout mou : basses fréquences, embout dur : moyennes fréquences).
Une fois les modes propres de la structure identifiés, il s'agit soit :
La modélisation permet alors de dimensionner précisément l'ajout de masse ou de raideur sur la structure ;
Des calculs par éléments finis peuvent permettre de calculer la vibration maximum admissible sur la structure afin d'éviter un risque de ruine par fatigue vibratoire.
L'analyse vibratoire des machines tournantes est aujourd'hui très utilisée par les industriels pour diagnostiquer des défauts sur leurs machines avant que celles-ci ne subissent un fortuit : c'est la maintenance conditionnelle. L'identification du problème permet de mettre en place des actions curatives comme un réglage ou le remplacement d'une pièce défectueuse avant la ruine de la machine.
La mesure des vibrations est effectuée à l'aide d'accéléromètres instrumentés sur les paliers de la machine (structure de la machine, et non sur la structure ou le capot de protection). On utilise également des sondes de proximité (capteurs de déplacements inductifs ou lasers) sur les machines à paliers lisses. Généralement, la mesure est prise dans les 3 axes.
Il peut être utile de mesurer le niveau global vitesse entre 10 et 1 000 Hz afin de pouvoir le comparer aux normes ISO 10816 qui donnent des critères sur l'état vibratoire de la machine pour différents types et puissances de machines. L'augmentation du niveau global vitesse en fonction du temps peut signifier une détérioration de la machine. Ceci est un indicateur qui donne une approximation de l'état vibratoire de la machine mais qui peut ne pas être suffisant dans le cas de vibrations hautes fréquences.
La mesure du spectre de vibration permet d'identifier les fréquences de vibrations de la structure et de diagnostiquer certains types de défauts tels que :
L'utilisation d'un top-tour permet de mesurer la vitesse de rotation.
La maintenance conditionnelle permet également de s'affranchir du système coûteux de la maintenance systématique qui consiste à changer une pièce périodiquement, qu'elle soit usée ou non.
Certains objets tournant (moteurs, roues, pales de turbine, etc.) peuvent - en fonctionnement normal, ou détérioré - générer des vibrations désagréables pour l'oreille ou l'organisme, ou dangereuses pour la machine elle-même.
Divers moyens de mesurer ces vibrations existent.
L'idéal (quand elles ne sont pas dues à l'usure d'un moyeu ou d'une pièce) serait de pouvoir les prévenir ou corriger « en direct ».
Dans les machines puissantes (turbines ou hélices d'avions, turbines à gaz...), les pales sont soumises à des contraintes très importantes, du fait de leur grande vitesse et des turbulences engendrées par la pression de l'air, le cisaillement, etc.
Des chercheurs et étudiants[3] ont eu l'idée d'appliquer une fine lamelle d'un matériau piézoélectrique (piézocéramique) sur des pales soumises à des rotations rapides. Ce matériau se dilate ou se contracte à la demande si on le soumet à un champ électrique (c'est l'effet piézoélectrique inverse). Il permet de contrôler les modes vibratoires des pales via le contrôle du champ électrique appliqué au matériau (on peut aligner la fréquence du matériau piézoélectrique sur celle de la pale, et compenser des amplitudes vibratoires non désirées). La lamelle pourrait aussi être intégrée à l'intérieur des pales pour éviter son usure. Cette solution n'est qu'au stade laboratoire, mais pourrait peut-être améliorer le fonctionnement, l'usure et la consommation ou production des turbines utilisées en aéronautique, éolien, usines[3]...
Les métiers présentant des risques d'exposition importante aux vibrations sont soumis en France aux articles R. 4441-1 à R. 4447-1 issus du décret n° 2005-746 du du Code du travail. Ceux-ci fixent notamment des valeurs d'exposition limite dans le cadre de vibrations touchant l'ensemble du corps:
L’employeur est tenu d’évaluer les niveaux de vibrations mécaniques auxquels les salariés sont exposés et de mettre en œuvre des mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire les risques résultant de cette exposition (réduire les vibrations à la source, diminuer la transmission des vibrations au travailleur, réduire l’effet de transmission des vibrations et former les opérateurs).
Il existe également des valeurs pour les vibrations touchant uniquement à certaines parties du corps, comme cela peut être le cas pour les ouvriers du bâtiment employant certains outils:
Le Code du travail précise en outre les actions à entreprendre en cas de dépassement de ces valeurs. De nombreuses mesures permettent en effet de réduire les vibrations auxquelles sont soumis les opérateurs: amélioration du matériel et de ses conditions d'utilisation, formation des salariés, mise en place d’un suivi médical…
Dans le cadre des vibrations touchant à l'ensemble du corps (par exemple pour les personnes utilisant le marteau-piqueur), les conséquences sont principalement des troubles musculo-squelettiques : lombalgies, hernies discales… Les vibrations concernant uniquement les membres supérieurs peuvent également entraîner des problèmes au niveau des articulations des poignets ou des coudes, un syndrome de Raynaud (problème de circulation sanguine dans les extrémités) ou des troubles neurologiques (diminution de la sensation du toucher, de chaud et de froid, voire perte de dextérité et de la capacité à saisir les objets aisément).
L'exposition à des périodes régulières et limitées de « vibration du corps entier » pourrait apporter un bénéfice thérapeutique minime mais significatif dans certaines maladies : diabète de type II, paralysie cérébrale, obstruction pulmonaire chronique, obésité…
C'est ce que conclut une étude récente (2017) faite sur des souris de laboratoire génétiquement obèses[4].
Les bénéfices métaboliques seraient dans ces cas similaires à ceux obtenus par la marche sur un tapis roulant pour le diabète de type II. Lors de l'expérimentation les souris étaient soumises à 20 min de vibration du corps par jour alors qu'un autre groupe courait sur un tapis 45 minutes par jour et qu'un 3e groupe (témoin) n'était soumis à aucune activité physique particulière[4].
L'expérimentation a duré 12 semaines. Dans ce délai (alors que l'on sait que mettre le squelette sous tension stimule et renforce le tissu osseux) la vibration du corps entier n'a pas renforcé les os des animaux ni modifié leur densité osseuse. Cependant les auteurs ont mesuré une hausse du niveau d'ostéocalcine (hormone impliquée dans la formation osseuse) ce qui pourrait signifier qu'à long terme des bénéfices squelettiques seraient néanmoins possibles[4]. En outre, tout comme les souris ayant couru 45 min par jour, celles dont le corps avait vibré 20 min par jour avaient moins de gras et plus de muscles sur les pattes et elles présentaient des indices d'un meilleur métabolisme, de l'insuline notamment[4]. Des bénéfices ont été constatés sur le foie : le diabète de type II induit une accumulation de graisse dans le foie conduisant parfois au dysfonctionnement de cet organe voire à la mort. Or les souris ayant couru sur le tapis roulant comme celles dont les cages vibraient 20 min par jour présentaient environ 3 fois moins de graisse dans leur foie que les souris du groupe de contrôle[4].
Des gymnases proposent des machines de vibration du corps entier, et de nombreux athlètes estiment qu'elles améliorent leurs performances.
Au XXe siècle, la notion de vibration est utilisée dans divers courants du New Age, généralement associée à « bonne » ou « mauvaise » (voir Good Vibrations des Beach Boys), pour désigner des phénomènes ambiants (là où le langage commun dirait : « il y a une bonne ambiance ici » ou « cette personne ne me plaît pas », l'adepte du New Age dira « il y a de bonnes vibrations ici » ou « cette personne émet de mauvaises vibrations ») ou encore la nature de l'univers (cosmos est le terme préféré) avec lequel l'individu pourrait « entrer en résonance[5] ». Le mot onde est parfois utilisé dans le même sens.
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