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SARRERA DESBERDINA:

Vi

Pour les articles homonymes, voir VI.



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vi est un éditeur de texte plein écran écrit par Bill Joy en 1976 sur une des premières versions de la distribution Unix BSD.
Il est présent d'office sur la majorité des systèmes Unix actuels, souvent sous la forme d'un clone du logiciel vi originel.
vi a été programmé en 1976 et 1979 par Bill Joy, alors étudiant en second cycle à l'Université de Berkeley[1]. Il avait d'abord tâché de perfectionner l'éditeur ligne d'Unix ed, qui en était à sa 6e version, et avait abouti à l'éditeur ligne ex. Chuck Haley et un autre étudiant, Mark Horton, apportèrent à vi le principe des « macros » , tout en portant le logiciel sur une multitude de plates-formes Unix. Dès la diffusion de  BSD 4.1 (1981), l'éditeur vi comportait ses principaux traits actuels[2].
Le nom vi provient de l'abréviation la plus courte possible (c'est-à-dire sans ambiguïté) de la commande visual[3] de l'éditeur de texte ex, car cette commande fait passer l'éditeur ex du mode ligne par ligne au mode plein écran : ce n'est donc au départ qu’une interface visuelle (en anglais, Visual Interface) de l'éditeur ex (lui-même extension de l'éditeur en ligne ed). ex est toujours disponible dans vi en appuyant sur : en mode commande. En pratique, lors de l'invocation de vi ou ex, un unique programme est démarré : son comportement est décidé par le nom avec lequel on l'a appelé.
Le nom vi correspondant à la fois à des initiales et au nom de son fichier d'installation, il est usuellement prononcé en énonçant les deux lettres en anglais, c'est-à-dire [vi: aɪ], plutôt que comme un mot à part entière [vi][3].
vi est un éditeur modal, c'est-à-dire que la signification des boutons et des touches change selon le mode dans lequel il se trouve.
En mode insertion, le texte tapé est inséré dans le document. Appuyer sur la touche Echap depuis le mode insertion permet de passer dans le mode commande, dans lequel les touches correspondent à des déplacements du curseur ou à des fonctions d'édition. Par exemple, j descend le curseur d'une ligne, x efface le caractère sous le curseur (la position « sous le curseur » peut désigner la droite du curseur si ce dernier se place entre les caractères, au-dessus du caractère de soulignement ou sous le bloc rectangulaire, selon la manière dont le terminal représente le curseur).
Les touches tapées en mode commande ne sont pas insérées dans le texte, ce qui est une cause fréquente de confusion pour les utilisateurs débutants avec vi.
En mode commande, de nombreuses opérations peuvent être effectuées en série avec des séquences de touches simples, sans qu'il soit nécessaire de maintenir les touches Alt ou Ctrl enfoncées. Les opérations les plus élaborées sont composées d'opérations plus primaires. Par exemple, d3w efface trois mots (d pour delete (effacer) et w pour word (mot), c2fa change (change) le texte jusqu'à ce qu'il trouve (find) le second (2) a. Pour les utilisateurs expérimentés, cela permet de travailler très efficacement. Cela permet également à l'utilisateur de conserver en permanence ses mains sur le clavier.
Enfin, en tapant : en mode commande, on passe dans un mode « bas d'écran[3] » où les commandes déjà disponibles sur l'éditeur ligne ed peuvent être activées.
Les premières versions de vi ne donnaient aucune indication sur le mode dans lequel elles se trouvaient. Il était fréquent que les utilisateurs tapent machinalement sur la touche Echap pour s'assurer que l'éditeur était bien dans le mode commande (vi émet un signal sonore s'il est déjà dans ce mode). Les versions plus modernes de vi indiquent le mode dans une barre d'état ou graphiquement (par exemple la forme ou la couleur du curseur). Des implémentations graphiques de vi (par exemple GVim) supportent aussi l'utilisation de la souris et des menus pour accéder aux fonctions d'édition.
vi est devenu de facto l'éditeur standard d'unix[3] et il a été l'éditeur favori de nombreux hackers jusqu'à l'arrivée d'Emacs en 1984. Il est à noter qu'Emacs est bien plus qu'un simple éditeur de texte[4] et est pourtant souvent mis en concurrence avec vi. À ce jour (2011), vi ou l'un de ses clones peut être trouvé dans presque toutes les installations d'Unix. La Single UNIX Specification (plus particulièrement l'« IEEE standard 1003.2, Part 2: Shell and utilities ») et POSIX inclut vi[5]. Ainsi, tout système se conformant à cette spécification intègre vi.
Bien que son créateur, Bill Joy, ait lui-même déclaré en 1999 qu'il « avait été créé pour un monde désormais disparu[1] », vi est encore largement utilisé par les utilisateurs des différentes variantes d'Unix. Il démarre plus vite que les versions lourdes de l'« éditeur » Emacs et utilise moins de mémoire. Conséquemment, même des fans d'Emacs l'utilisent comme éditeur pour le courrier électronique ou pour de petites éditions.
vi et Emacs sont les éternels belligérants de la guerre des éditeurs.
De nombreux éditeurs de texte basés sur vi existent. Les clones sont des mises en œuvre, libres ou non, de vi, c'est-à-dire qu'ils respectent théoriquement le jeu de commandes standard du vi de POSIX. Toutefois, la majorité de ces clones supportent également des fonctionnalités supplémentaires. Les dérivés sont des programmes, éditeurs de texte ou non, qui ont conservé le principe de fonctionnement de vi (en partie ou complètement) pour leur propre fonctionnement.
Les utilisateurs, débutant avec vi, sont souvent confrontés à des difficultés, d'une part à cause des raccourcis utilisés pour chacune des commandes, ensuite parce que l'effet de ces raccourcis change selon le mode dans lequel se trouve vi.
Un moyen efficace de débuter avec vi est de suivre d'un bout à l'autre un tutoriel expliquant les commandes les plus simples. La plupart des systèmes fournissant une implémentation de vi contiennent également un tutoriel pour vi.
En comprenant son principe de fonctionnement avec quelques explications et des exemples simples, la majorité des utilisateurs peuvent parvenir à leurs fins avec vi. Toutefois, l'aisance avec vi est généralement considérée comme plus longue à venir qu'avec les autres éditeurs avec lequel il est souvent comparé. Les défenseurs de vi affirment que cette difficulté initiale est largement compensée par l'efficacité de l'éditeur une fois que l'on est à l'aise.
Les débutants sont souvent déroutés par les commandes de vi. Ces dernières sont bien souvent réduites à une seule et unique lettre, et bien difficiles à mémoriser au premier abord, d'autant que l'éditeur présente différentes perspectives (lecture, insertion, open mode, etc.) qui ne sont pas clairement distinguées et la transition entre ces modes passe souvent inaperçue.
La plupart des commandes de vi sont choisies de façon à :
Lorsque l'on débute avec vi, il est primordial de comprendre que vi possède plusieurs modes de fonctionnement. Les deux principaux modes sont le mode commande (dans lequel vi démarre) et le mode insertion. Les commandes i (insertion) ou a (ajout) du mode commande permettent de passer en mode insertion, tandis que la touche Echap permet de quitter le mode insertion et retourner au mode commande.
vi possède également un autre mode de fonctionnement, qui offre la possibilité de définir des macro-commandes en intégrant un véritable langage de programmation pour automatiser des tâches d'édition de texte.
Il est aussi possible d'appeler vi avec des arguments afin qu'il exécute automatiquement des commandes lors de l'ouverture d'un fichier. Par exemple, la ligne de commande :
lance vi, qui ouvre le fichier "FICHIER", puis remplace tous les "Deux" par des "Trois" dans le fichier, et enfin enregistre le fichier et quitte.
vi permet de définir des macro-commandes et des abréviations.
Les macros permettent de remplacer une séquence de touches par une autre, ce qui permet de définir de nouvelles commandes. Par exemple,
crée la commande v du mode commande, qui supprime des blocs de 10 lignes.
Les abréviations permettent d'éviter de taper une séquence de lettres plutôt longue. Par exemple :
crée l'abréviation GNU, qui en mode insertion est remplacée par gnu is not unix dès que suffisamment de caractères sont tapés pour lever toute ambiguïté (les abréviations sont généralement étendues quand une espace est insérée pour indiquer la fin du mot).
Le comportement de vi et de ses commandes peut être ajusté grâce à ce que vi appelle des « options ». La commande :set permet de les consulter et de les modifier. Certaines options sont booléennes, c'est-à-dire qu'elles peuvent prendre deux valeurs seulement : vrai ou faux, ou plus exactement activée et désactivée. Par exemple :
que l'on peut abréger par
ou encore
affiche le numéro de chaque ligne.
sont équivalentes et permettent de désactiver cette option.
Parmi les options booléennes, on peut trouver (liste non exhaustive) :
Les autres options prennent une valeur. Par exemple :
indique à vi où chercher le fichier de marqueurs.
L'ensemble de toutes les options disponibles peut être affiché avec
L'ensemble des options de vi (ainsi que les macros et les abréviations) peuvent être fixées pour chaque session d'édition en les ajoutant dans le fichier ~/.exrc. Ce fichier est lu automatiquement au démarrage de vi, et les commandes qu'il contient sont exécutées comme si elles étaient tapées par l'utilisateur (le : initial est inutile). Exemple :
Le tableau qui suit donne quelques commandes basiques de l'éditeur vi, nécessaires aux tâches d'édition les plus simples. Pour entrer ses commandes, il faut préalablement quitter le mode éditeur en appuyant sur la touche Echap.
Les commandes suivantes montrent ce que permet vi quand un utilisateur cherche des commandes d'édition plus pointues.
Sur les autres projets Wikimedia :

  • a et b (en) Eugene Eric Kim, « FEATURES - The Joy of Unix: Sun Microsystems Co-Founder Bill Joy Charts Where Linux and Free Software Fit Into His Company's Solar System », Linux Magazine,‎
  • (en) Arnold Robbins, Elbert Hannah et Linda Lambe, Learning the vi and Vim Editors, O'Reilly (réimpr. 7) (ISBN 9780596529833)
  • a b c et d Nicolas Pons, Linux: principes de base de l'utilisation du système, ENI éditions, (ISBN 9782746065109), « 6. Édition de fichiers texte: vi »
  • Cf. l'introduction de (en) Charles Curley, « Emacs: the Free Software IDE », The Linux Journal,‎ (lire en ligne)
  • (en) The IEEE et The Open Group, IEEE Std 1003.1 (réimpr. 2013) (lire en ligne), chap. 7 (« vi — screen-oriented (visual) display editor »)
  • ex-vi sur SourceForge.net
  • svicc sur floodgap.com
  • bvi sur SourceForge.net
  • Wikipediako bilaketara joan