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SARRERA DESBERDINA:

Commune

Pour les articles homonymes, voir Commune (homonymie).
Pour un communal, voir Biens communaux.
Dans certains pays, une commune est une circonscription territoriale pouvant correspondre à une ville, à un bourg avec ses villages et hameaux ou à un groupe de villages. Dans la plupart des cas, la commune constitue la plus petite subdivision administrative. Elle est souvent dirigée par un maire ou bourgmestre.
Le substantif féminin[3],[4],[5],[6] « commune » (prononcé /kɔ.myn/[4],[5]) est issu du latin vulgaire communia[3],[4],[6] (« communauté de gens »), pluriel[4],[6] neutre substantivé[4] de l'adjectif communis[4],[6] (« commun »[6]), pris comme substantif féminin singulier[4].
En français, « commune » est attesté au XIIe siècle[3] : d'après le Trésor de la langue française informatisé, sa plus ancienne occurrence connue se trouve dans l'Histoire des Anglais de Geoffroy Gaimar[4].
Au Moyen Âge, le terme commune désigne les villes auxquelles sont accordées un ensemble de franchises politiques, juridiques et civiles par leur seigneur. Les communes prennent un développement particulier dans les Flandres où leur pouvoir est symbolisé par les beffrois qui conservent les chartes communales, elles deviennent parfois de véritables cité-états indépendantes et puissantes aux mains des oligarchies locales comme à Bruges, Gand, Tournai, Ypres, Arras entre autres. Certaines communes s'assemblèrent selon des intérêts communs, ce fut notamment le cas de la Ligue Hanséatique qui groupait un grand nombre de communes commerçantes germaniques, comme Lübeck, Cologne, Dantzig, qui ont dominé économiquement et militairement toute la mer du Nord et la mer Baltique durant plusieurs siècles[7].
À la même époque le développement des communes a aussi été très important dans le nord de l'Italie où, quoique faisant théoriquement partie du Saint-Empire romain germanique, des communes étaient de facto indépendantes et contrôlaient la campagne environnante. La commune constituait un nouveau modèle politique qui apparut au début du XIIIe siècle. Elle avait un gouvernement autonome représenté par une association jurée, un groupe d'hommes ayant prêté serment de défendre des intérêts communs, appartenant aux familles influentes de la cité qui étaient soutenus par leurs clientèles. Petit à petit, les représentants de ces groupes furent des magistrats élus, nommés consuls, chargés au nom du peuple citoyen de défendre le bien commun. La commune défait les liens générés par la féodalité et rejette la suzeraineté d'un seigneur immanent, d'un évêque ou d'un comte qui serait détenteur de l'autorité impériale sur une cité et son territoire agricole[8]. Par la suite, certaines communes italiennes disparurent, annexées par leurs voisines, d'autres s'étendirent et devinrent des États, républicains comme Gênes et Venise ; ou monarchiques comme le duché de Milan ou le duché de Florence qui deviendra le grand-duché de Toscane[7].
En France, la Commune de Paris est le nom donné à deux gouvernements révolutionnaires parisiens, en France, en 1792 et 1871. Les craintes liées à la Commune de Paris de 1871 conduisent le gouvernement à inciter le développement du nombre de communes pour augmenter les capacités de contrôle des populations, ce nombre culmine à 38 014 en 1936[9]. Mais à la fin du XIXe siècle ce nombre est considéré comme trop important et conduisant à un émiettement administratif, les gouvernements successifs incitent à sa réduction en créant les statuts de commune associée puis de commune nouvelle, la France perd ainsi plus de 3 000 communes et en compte 34 945 au premier janvier 2023[10].
En Chine, de 1958 à 1982, les communes populaires étaient une subdivision administrative dans les zones rurales.
Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Répartition géographique de la population d’après les données du recensement général de la population et de l'habitat de 2014 », sur Haut-Commissariat au plan (consulté le )
  • y compris Kiev et Sébastopol - 1471 communes. À l'exclusion du territoire de la république autonome de Crimée.
  • a b et c « Commune », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 10 décembre 2016].
  • a b c d e f g et h Informations lexicographiques et étymologiques de « commune » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 10 décembre 2010].
  • a et b Entrée « commune », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 3 : A – C, Paris, Hachette, , LIX-944 p., gr. in-4o (BNF 30824717, lire en ligne [fac-similé]), p. 690 (lire en ligne [fac-similé]) [consulté le 10 décembre 2016].
  • a b c d et e « commune », dictionnaire Larousse (consulté le ).
  • a et b L'Art gothique, éditions H.F. Ullmann, sous la direction de Rolf Toman
  • Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe – XVIe siècle, Paris, Ellipses, , 551 p. (ISBN 978-2-7298-6345-6)
  • source : SGF-INSEE, 1963, tableau « Distribution des communes et de leur population suivant le nombre de leurs habitants ».
  • « Les collectivités locales en chiffres 2023 | collectivites-locales.gouv.fr », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le )
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