corniche

corniche

  • Ingeniaritza zibila
  • en cornice
  • es cornisa; pestaña
  • eu erlaitz

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Corniche

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Cornish.
Pour les articles homonymes, voir Corniche (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Surplomb.
Une corniche est un couronnement continu en saillie d'un élément, d'un meuble (armoire par exemple) ou d'une construction. La fonction principale en est de rejeter les eaux de pluie loin de la façade.
Dans l’architecture antique grecque, puis romaine, la corniche appartient à l’entablement, qui comprend l'architrave, la frise et, dans sa partie supérieure, la corniche. L'élément essentiel de la corniche est le larmier, qui en est la partie horizontale et en saillie, d'où s'écoulent les « larmes » de pluie[1],[2]. Dans l'architecture médiévale, romane puis gothique, la corniche est un simple bandeau en surplomb, qui supporte la gouttière. Elle repose généralement sur des corbeaux ou des modillons. À l'intérieur d'un édifice, la corniche assure un encorbellement continu et joue un rôle important dans la décoration. À partir de la Renaissance, c'est la corniche romaine qui sert de modèle[1].
La corniche est le plus souvent horizontale, mais peut être également en pente si elle se développe le long du rampant d'un fronton par exemple. Elle a pour usage d'évacuer l'eau sans endommager la façade, et permet aussi de souligner certaines lignes du bâtiment, comme la distinction des étages. Un fronton peut être défini comme la rencontre de deux parties de corniche qui s'élèvent des deux extrémités d'un avant-corps de bâtiment. Il y a des frontons triangulaires et des frontons circulaires[N 1].
Dans les ordres d'architecture dorique, ionique et corinthien, la corniche est la partie supérieure de l'entablement, au-dessus de la frise. Elle couronne l'ordre et sa disposition en saillie protège les parties inférieures de l'écoulement des eaux pluviales. Elle est généralement surmontée d'un chéneau et supporte la couverture. Elle est frontale quand elle passe horizontalement le long du mur gouttereau, latérale quand elle passe horizontalement le long du mur gouttereau, et rampante quand elle passe obliquement le long des rampants d'un fronton[3]. Lorsque les ordres se superposent, le corniche ne supporte pas de couverture, mais son dessus est plat, afin de recevoir les colonnes ou les pilastres supérieurs[2].
La partie principale de la corniche, horizontale et en saillie par rapport au reste de la construction, est appelée larmier, dont la partie inférieure et visible est appelée soffite ou, simplement, « plafond » du larmier. Dans certains cas, le soffite du larmier peut surplomber une face verticale taillée dans le même bloc, et qui est désignée comme la base de la corniche[4].
Dans l'ordre dorique, la base de la corniche présente un bandeau plat, qui peut être peint, comme dans la tholos d'Épidaure. Le soffite du larmier présente souvent une série de plaquettes, les mutules, ornés par des rangées de gouttes, et qui se répètent régulièrement au-dessus des triglyphes et des métopes. Ils sont le souvenir des structures originelles en bois dont on continue d'imiter les chevilles. Dans d'autres cas, comme dans le temple de Déméter à Paestum, les mutules sont remplacés par des caissons. Le soffite se relie au front du larmier par un angle aigu, le bec-du-larmier, qui empêche le retour des gouttes vers l'intérieur[1],[5].
Dans l'ordre ionique, on retrouve une superposition analogue à l'ordre dorique. La base de la corniche comporte une mouluration en talons. Le soffite n'est pas plat, mais creusé, d'où son nom de larmier cave. Généralement, la saillie du larmier est soutenue par des denticules en saillie qui imitent des poutrelles de support ou des chevrons. Le front du larmier est couronné par un ovolo ou par un bec-de-corbin, qui brise les gouttes et évite les infiltrations d'eau[1],[6].
Dans l'ordre corinthien, on utilise indifféremment l'entablement dorique ou ionique.
Dès la fin de l'époque hellénistique, ces éléments s'enrichissent et se compliquent. La multiplication des moulures dans la partie haute des édifices apparaît d'ailleurs comme une tendance générale de l'architecture hellénistique[1]. Dans le style pergaménien, inspiré de la corniche de style dorique, le soffite est très débordant et les mutules sont remplacés par des plaques très larges[6]. Cette multiplication des moulures dans la partie haute des bâtiments hellénistiques se poursuit durant la période romaine[1].
On remarque également, au début de l'époque impériale, que l'ordre corinthien reçoit un entablement propre. Les corniches sont ornées de modillons, sortes de consoles plus larges que les simples denticules, qui soutiennent le soffite du larmier. L'espace entre les modillons est occupé par des surfaces rectangulaires, les entre-modillons, qui peuvent être nus ou ornés de caissons. Le front de larmier comporte généralement, au-dessus d'un large bandeau plat, un couronnement. Mais l'invention des modillons n'entraîne pas, comme il eût été logique, l'abandon des denticules, que l'on conserve comme simple ornement au-dessous des modillons : à la tour des Vents d'Athènes, le couronnement de la corniche hellénistique est encore ornée de denticules[1],[7].
Dans l'architecture médiévale, la corniche est un simple bandeau qui s'avance en surplomb pour éloigner la gouttière des murs. Elle repose généralement sur des corbeaux ou des modillons sculptés, placés à intervalles réguliers. À l'intérieur d'un édifice, la corniche assure un encorbellement continu et joue un rôle important dans la décoration[1].
La corniche beauvaisine est un type de corniche sculptée d’une succession d’arcs contenant deux contre-arcs en plein cintre. Elle est très répandue dans la région de Beauvais au XIIe siècle[8].
C'est la corniche romaine qui sert de modèle pour les édifices construits de la Renaissance au début du XXe siècle[1]. Dans l'ordre toscan, la corniche est simple et sans ornements[9].
Sur les autres projets Wikimedia :

  • a b c d e f g h et i Maryse Bideault, « Corniche », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  • a et b Ginouvès, 1992, p. 120.
  • Ginouvès, 1992, p. 119.
  • Ginouvès, 1992, p. 120-121.
  • Ginouvès, 1992, p. 121-122.
  • a et b Ginouvès, 1992, p. 122.
  • Ginouvès, 1992, p. 124-125.
  • Jean Vergnet-Ruiz, « La corniche beauvaisine », Bulletin monumental, Paris, Société française d'archéologie, vol. 127, no IV,‎ , p. 307-322 (ISSN 0007-473X, DOI 10.3406/bulmo.1969.4989).
  • « Corniches », sur justinstorck.free.fr (consulté le ).
  • P. 5.
  • a et b P. 21.
  • a et b P. 22.
  • P. 24.
  • P. 26.
  • P. 48.
  • P. 54.
  • P. 88.
  • a et b P. 25.
  • P. 2.
  • P. 14.
  • a b et c P. 16.
  • P. 19.
  • P. 22.
  • P. 28.
  • P. 31.
  • P. 33.
  • P. 34.
  • P. 50.
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